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Le blé s’affichait à un prix record sur Euronext, la principale place boursière de la zone euro, à la fin de la semaine dernière avec une augmentation d’environ 40 % par rapport au mois de novembre dernier, à titre de comparaison.
Depuis le 24 février 2022, la Russie lance sa première offensive sur l’Ukraine. C’est l’effet papillon. Le prix de la tonne de blé explose. En quelques jours le prix du blé atteint un niveau record. Un conflit au fin fond de l’Europe qui a des répercussions directes sur le porte-monnaie des Réunionnais.
À cause des tensions entre la Russie et l’Ukraine, presque aucun bateau ne navigue sur la mer Noire, bloquant ainsi les exportations de blé. Le port de Marioupol est attaqué et celui d’Odessa est, lui, sous la menace.
La Russie et l’Ukraine sont parmi les cinq plus gros exportateurs de blé au monde. A eux deux, la Russie et l’Ukraine représentent environ le tiers des exportations mondiales de blé avec des exportations de 35 millions de tonnes et 24 millions de tonnes en 2020/2021 respectivement, selon Statista.
Les exportations de blé par l’Union Européenne pour la 2021/2022 sont évaluées à 37,5 millions de tonnes, selon Statista, contre un peu moins de 30 millions de tonnes en 2020/2021.
L’Union Européenne devrait devancer la Russie comme premier exportateur de blé ; les exportations de cette dernière passant d’un peu plus de 39 millions de tonnes en 2020/2021 à seulement 35 millions de tonnes pour la période 2021/2022.
Faut-il s’affoler pour autant ? Il n’y aura pas nécessairement de pénurie mais plutôt une augmentation des prix, selon les experts qui précisent, toutefois, qu’une raréfaction est possible.
La France est elle aussi un gros producteur de blé. La moitié de ses 35 millions de tonnes de blé produit chaque année est destinée à l’exportation, principalement en Afrique du Nord.
Face aux menaces de pénurie, certains pays ont d’ores et déjà suspendu leurs exportations. La Hongrie et la Moldavie interrompent (temporairement) les exportations de blé.
La France, elle, mise plutôt sur une mobilisation des jachères, c’est-à-dire, l’utilisation de parcelles inutilisées laissées au repos pour être plus riche par la suite. Mais pour la récolte 2022 il est déjà trop tard, le blé est déjà semé.
