À La Réunion comme en Métropole, les centres pénitentiaires sont confrontés au problème des colis contenant des produits illicites projetés dans l’enceinte des établissements à l’attention des détenus. Pour endiguer le phénomène, le centre pénitentiaire de Domenjod a mis en place un grillage autour du mur d’enceinte.
À 300 mètres du mur d’enceinte, un grillage permet de renforcer la sécurité du centre pénitentiaire de Domenjod. Objectif de ce dispositif qui a coûté 400 000 euros : dissuader les lanceurs de colis de fournir des téléphones portables, de l’alcool ou encore des produits illicites aux détenus.
"Avant, les personnes qui venaient projeter s’approchaient au maximum du mur d’enceinte, ce ne sera plus le cas ou il sera plus difficile de le faire. Maintenant on reste très prudent car on sait qu’ils ont une grande imagination et tout reste encore possible, mais on aura des moyens de pouvoir voir les choses, ce qui n’existait pas auparavant", explique Vincent Pardoux, secrétaire FO Pénitentiaire.
Favoriser le travail de surveillance autour des prisons et éviter les débordements dûs aux produits venus de l’extérieur c’est tout l’intérêt de ce grillage supplémentaire installé autour de l’établissement. Le fléau des projections inquiète les syndicats notamment avec l’utilisation de plus en plus fréquente des drones.
"On essaye de travailler sur des dispositifs pour pouvoir endiguer cette arrivée de drones. Pour l’instant, on n’a pas de solution miracle, nous avons toujours un coup de retard par rapport à ces nouvelles technologies. Il va falloir réfléchir, et il y a des études en cours, sur cette problématique-là et surtout pour pouvoir l’endiguer", poursuit le syndicaliste.
Les produits issus de l’extérieur entraînent de l’insécurité au sein des établissements. Ils provoquent des bagarres entre détenus et des violences envers le personnel. Au centre pénitentiaire du Port, certains murs d’enceinte ont dû être rehaussés pour dissuader les lanceurs de colis.