Ce lundi 9 septembre marque la première journée académique de sensibilisation aux troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale. Des séances d’informations et d’échanges étaient organisées au collège Fanny Desjardins de Bras-Panon.
Le but de ces échanges est de sensibiliser, informer et véhiculer des messages de tolérances aux élèves de quatrième.
"Il ne faut plus boire d’alcool quand on est enceinte et même avant. Cela vaut pour le père et pour la mère", explique une collégienne interrogée.
À La Réunion, 10 à 15 enfants naissent chaque année en étant porteurs du syndrome d’alcoolisation fœtale. La musique peut être un moyen pour véhiculer un message de sensibilisation. "La musique est un langage universel. Elle permet, par un autre canal, de venir sensibiliser la population. On va utiliser le langage du cœur pour aller porter un message de prévention", explique Lindsay Catherine, infirmière et chanteuse.
Consommer de l’alcool pendant les 3 premiers mois de la grossesse, empêche le bon développement des organes du fœtus. "Dans ces cas-là, ce seront des jeunes qui seront de petite taille, un visage un peu particulier et ils auront des difficultés au niveau du développement et du langage", indique Bérénice Roy-doray, directrice du centre de ressources TSAF de la Réunion.
Neuf enfants sur dix n’auront pas ces troubles physiques, les troubles liés à l’alcoolisation fœtale sont souvent invisibles. En parler aux collégiens est un moyen de les rendre vigilants. "Ils ont des parents, ils doivent aussi sensibiliser leurs parents à la problématique de l’alcoolisation dans les familles", indique Pierre-François Mourier, recteur de l’académie de La Réunion.
Le centre de ressource du TSAF et le service médical en faveur des élèves ont organisés des formations avec 350 personnels de l’académie, pour les aider à détecter ces troubles.