Face à l’inflation, les fins de mois sont toujours plus difficiles. Les demandeurs de colis alimentaires sont toujours plus nombreux. Ils sont 10 % de plus chaque année, et ce depuis cinq ans, selon les résultats d’une enquête de la Banque alimentaire des Mascareignes.
Les factures augmentent, les aides se font de plus en plus rares, le porte-monnaie des Réunionnais se trouve donc impacté.
Emmanuelle, mère monoparentale de 2 enfants, est obligée de calculer minutieusement le budget familial. Les mois passent et la situation devient de plus en plus compliqué.
"Je suis à l’affût de tous les petits prix. Je regarde ce qui est nécessaire avant tout. En 2022 j’ai connu des mois difficiles, j’ai pensé à avoir recours à des colis alimentaires, mais je n’y est jamais eu recours", confie la mère de famille.
Depuis la pandémie de Covid-19, beaucoup de foyers peinent à joindre les deux bouts, tant les prix ne cessent d’augmenter et rend la facture très salée. Par conséquent, 6/10 réunionnais sont victimes de l’inflation et ne peuvent allouer plus de budgets à leur alimentation.
De plus en plus de foyers se tournent donc vers les colis alimentaires pour subvenir à leurs besoins.
"On voit bien que depuis quelques années malheureusement, un certain nombre de publics s’installe dans ce recours à l’aide alimentaire parce qu’ils n’ont pas d’autre solution. Ce recours à l’aide alimentaire augmente dans la durée. Jusque là on était sur des durées de recours qui étaient de l’ordre de 3 à 4 mois en moyenne. Aujourd’hui on est sans doute au-delà des 6 mois", explique Bruno Prochasson, président de la banque alimentaire des Mascareignes.
Toutefois les associations et la banque alimentaire tiennent à rassurer, les stocks sont en place grâce aux dons des particuliers, des professionnels et du recours de l’État.