Antenne Réunion
L’après Garance et les questions non résolues concernant le logement. 2 mois après le passage dévastateur du cyclone, les conditions restent très difficiles pour certains habitants de Saint-Benoît notamment. Des logements devenus insalubres, des réparations provisoires qui durent, voire pas du tout de réparations. La Confédération Nationale du Logement alerte sur des situations qui ne devraient pas exister.
Toit arraché, troué ou qui fuit, appartement laissé en état, deux mois plus tard les logements sont loin d’être remis sur pieds. Malgré ses multiples demandes de relogement, Marie-Ange vit toujours au milieu des dégâts qui l’ont profondément marqués : "J’ai vu le placo descendre sur la télé, ça m’a choquée je suis partie à l’hôpital pour ça. Tout s’est envolé, on a eu peur. Je n’en peux plus je ne dors plus. J’ai peur que les gens viennent chez moi pour m’agresser vu que je suis obligée de laisser ma fenêtre ouverte".
Les câbles électriques, pendants et arrachés du mur, représentent un danger réel. Pourtant son mari, Achille, n’a pas le choix, il doit les utiliser pour brancher son pacemaker : "Je porte un appareil dans le dos, c’est ça qui donne les consignes à Saint-Pierre. Le pacemaker c’est comme une marche, ça appelle le 15 et ensuite ils viennent".
Malgré l’état actuel des lieux, le couple dit continuer à payer son loyer de manière habituelle. Erick Fontaine, administrateur de la confédération nationale du logement, dénonce une situation révoltante "Le logement où nous sommes actuellement, il y a des prises partout. On ne peut pas payer un loyer pour ça, on nous fait payer un loyer pour un logement insalubre. C’est un logement qui mérite un péril, ce n’est absolument pas normal".
Contactée, la société d’économie mixte d’aménagement et de construction assure qu’un geste de solidarité est appliqué sur les loyers de façon adaptée :