Certains parents et syndicats réagissent à l’entrée en vigueur de la mesure dès lundi, qu’ils jugent inappropriée.
Des parents mobilisés contre la mesure
Florence, mère de famille, refuse de voir les marmailles porter un masque. Avec plusieurs parents, ils ont décidé d’entamer une procédure de référé, dénonçant selon eux, cette mesure liberticide :
" On a vu que nos enfants avaient beaucoup de difficultés, et on se demande comment les petits vont faire. C’est plus par soutien que je suis là, parce qu’autour de moi, il y a beaucoup de petits".
Les parents ont fait appel à un avocat, qui juge la mesure inappropriée :
" Le décret qui a imposé le port du masque en métropole n’intégrant pas les DOM. D’un coup, un décret va sortir, qui n’est pas encore sorti, qui fait partie du protocole. C’est une atteinte flagrante à la liberté des enfants", déclare Maître Alex Vardin, avocat.
Pour le Syndicat Alternatif et Indépendant du Personnel de l’Education de la Réunion (SAIPER) et l’Union Des Alternatives Syndicales (UDAS), SAIPER-UDAS, "Les conditions pour que le masque remplisse son rôle de barrière ne sont pas réunies ", pour cause, les syndicats mettent en cause un manque de pédagogie pour que la mesure soit efficace :
" En l’état actuel, les conditions pour que le masque remplisse son rôle de barrière ne sont pas réunies : les écoles n’ont pu avoir de dialogue avec les familles, aucune organisation anticipée avec les mairies n’a pu être mise en œuvre pour l’accueil, les récréations ou la cantine, le coût pour une efficacité optimale est élevé pour les familles ; certaines familles vont choisir de ne pas envoyer leurs enfants à l’école par crainte de ce qui n’est pas dit".
Les syndicats craignent par ailleurs la gestion de situations conflictuelles supplémentaires :
" Nous sommes bien loin de l’école de la confiance prônée par notre ministre, les différents incidents qu’ont connu nos collègues de métropole : insultes, menaces, retrait de l’école… ne semble pas avoir été l’occasion pour en tirer des leçons pour notre Académie. A nouveau, nous serons en première ligne pour gérer les situations conflictuelles qui ne manqueront pas alors qu’une gestion de proximité aurait permis d’obtenir le résultat escompté".