Depuis ce lundi, le port du masque est obligatoire dans les lieux clos. Tout contrevenant s’expose à une amende de catégorie 4, soit 135 euros. Mais comment faire appliquer cette nouvelle règle ? Les forces de l’ordre seules habilitées à délivrer des amendes, ont-elles les moyens de veiller au grain ?
Dans ce restaurant dionysien, cette serveuse rappelle à tous les clients la nouvelle obligation de porter le masque, sauf lorsque l’on est en train de consommer.
Georges et Samy sont au courant de cette nouvelle mesure qui concerne tous les lieux publics et privés accueillant des personnes en lieu clos. Pour eux, la responsabilité en va de tous, mais ce ne sont pas les commerçants qui doivent faire la police ni être sanctionnés.
"Ce n’est pas compliqué un bout de papier avec inscrit masque obligatoire, c’est le client qui assume."
"Vu que la situation est en train de repartir, on préfère protéger tout le monde et obliger le client à mettre le masque. S’il le client est refusé une fois, la prochaine fois il mettra le masque."
Une liste de 14 types d’établissements est consultable sur Internet et le site du gouvernement.
Les banques et les bâtiments administratifs sont aussi concernés. Jean-Marc de Courson, directeur général de BNP Paribas Réunion, explique que le port du masque obligatoire ne pose pas de problème au sein de ses agences.
"À l’entrée, nous avons indiqué que le port du masque est obligatoire en agence. Les opérations bancaires dans les guichets ou dans les bureaux peuvent se faire avec un masque, aussi bien dans le hall d’accueil que dans les bureaux."
Depuis le début de l’épisode Covid on a demandé à tous clients et collaborateurs de porter un masque. Dans la pratique il n’y a pas de problème, chacun a conscience qu’il s’agit d’une question de santé personnelle et publique.
Selon la Préfecture, la responsabilité incombe à tous, aussi bien gérant que client. "Par exemple un restaurateur doit faire respecter les protocoles sanitaires dans son établissement, les chefs d’entreprises dans leur entreprise ont une responsabilité tout comme nous préfecture avons une responsabilité", explique Camille Goyet, directrice de cabinet de la Préfecture.
Pour Mickael Hoareau, secrétaire régional Unsa Police Réunion, l’amende de 135 euros n’est pas prévue pour sanctionner les commerçants qui ne parviendraient pas à imposer la règle. C’est l’auteur de l’infraction qui est responsable et punissable de ses actes."