Mercredi noir pour la Police nationale. Plusieurs syndicats appellent à la fermeture des commissariats pour protester contre le "mutisme" du gouvernement.
Les syndicats Alliance et Unité SGP Police appellent au service minimum à La Réunion ce mercredi. Ils demandent aux policiers de ne pas sortir des commissariats, sauf urgence absolue.
À l’appel des syndicats nationaux, les policiers de La Réunion se mobiliseront pour dénoncer le "mutisme" du gouvernement, tout en assurant un service minimum dans les commissariats.
Les agents sont invités à limiter les verbalisations et à sortir seulement en cas d’urgence, indique Idriss Rangassamy, secrétaire départemental du syndicat Alliance Réunion.
Maintenir la paix, protéger les biens, encadrer les manifestations... Depuis plus d’un mois, les policiers de La Réunion sont sur tous les fronts. Débordements et manifestations lycéennes... la fatigue se fait sentir dans les rangs.
Il faut sans cesse s’adapter aux manifestations, aux débordements et aux conditions de travail difficile. Les syndicats demandent plus de moyens humains mais également matériels (boucliers...) mais également plus d’écoute de la part du gouvernement.
Les forces de l’ordre épuisées : les policiers réclament des moyens
Les syndicats de police l’assurent, ce mercredi a lieu "l’Acte I" de leur colère. Mais s’ils ne sont pas entendus ils promettent d’autres actions. La grogne trouve aussi sa source dans les 23 millions d’heures supplémentaires non payées selon Alliance.
Les "dispositions politiques qui sont complètement contraires aux intérêts sociaux des salariés et plus particulièrement des policiers" et déplore que "le dialogue social ne marche pas", dénonce la représentante d’Alliance.
Les policiers sont à bout et ne bénéficient d’aucune reconnaissance, UNITÉ SGP POLICE / FMSI-FO annonce solennellement l’ACTE 1 de la colère des forces de l’ordre.
— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) 17 décembre 2018