Depuis hier, une des trois sociétés de manutention du Port est en grève. Les employés de la SGM protestent contre la suppression de leur majoration du dimanche. Pour la direction de l’entreprise, il ne s’agit que de l’application de la convention collective. Le mouvement pourrait s’étendre aux autres entreprises de manutention du Port.
Réunis à l’entrée du Port Est, les grévistes affirment être particulièrement mécontents. « Nous réclamons tout simplement le respect de nos droits ! », crie un homme depuis la petite assemblée.
Côté travailleurs, on annonce 80% de grévistes, côté direction : seulement 20%.
Les manifestants affirment que leur direction ne respecte plus un leurs acquis sociaux. Jusqu’à maintenant les travailleurs du dimanche avaient non seulement droit au paiement d’un jour dit « normal », mais aussi à une majoration tenant compte du travail pendant ce jour normalement dédié au repos.
Ces dernières semaines, la direction de la société SGM refuse, selon les grévistes de maintenir la majoration octroyée le dimanche. Ce changement dans les conditions de travail a suscité la colère des employés.
Contactée, la direction de SGM affirme qu’elle ne fait qu’appliquer les clauses de la convention collective. La Majoration de 300 % du travail effectué le dimanche est un élément qui ne figure pas dans l’accord d’entreprise.
Les dirigeants affirment qu’en cette période de crise, la société ne peut plus se permettre de "payer" une majoration qui jusqu’à maintenant faisait partie "des us et coutumes" de la SGM.
Elle précise que son obligation est de rémunérer à hauteur de 200% les dimanches travaillés.
Jusqu’à récemment la direction accordait 300% de majoration. Le nombre d’employés travaillant le dimanche ayant été multiplié par 5, la SGM ne peut continuer, dans un contexte difficile, "à donner autant d’argent qu’avant".
Les grévistes sont prêts à revoir leur revendication, afin d’éviter tout blocage du Port Est.
Selon les salariés de SGM, le mouvement, s’il n’est pas réglé rapidement, pourrait s’étendre aux deux autres entreprises de manutention du Port.
Salariés et direction semblent être d’accords pour résoudre ce conflit dans les meilleurs délais.