Studios privés, tatouages à domicile, tutoriels sur internet, aujourd’hui tout le monde peut se lancer et c’est bien là le problème pour les professionnels. Les salons officiels ne sont plus les seuls à ancrer les peaux. Désormais, certains s’improvisent tatoueurs souvent dans des lieux non déclarés et des promesses simples comme une attente moins longue et une offre à moindre coût.
Repérés sur les réseaux sociaux ou par les bouches à oreille, ces tatoueurs amateurs séduisent : « Il faut faire attention, car un tatouage c’est un choix de vie. On ne peut pas se tromper donc c’est mieux de le faire avec un professionnel », souligne un client.
Derrière cette concurrence jugée déloyale par les professionnels : des formations express, du matériel acheté en ligne à moindre coût et parfois juste des inspirations copiées sur internet pour apprendre à dessiner et surtout des tatouages réalisés loin des normes sanitaires.
Krish, tatoueur professionnel : « Quand on commence un tatouage on calcule sur le décalage des aiguilles. Pour un petit tatouage on peut aller jusqu’à 150 euros, mais pour un non professionnel il peut le réaliser pour 25-30 euros et ce n’est pas bien géré au niveau de l’hygiène ou du matériel. »
Une autre conséquence : les demandes de retouches qui explosent. De plus en plus de clients sont là pour faire corriger des tatouages ratés.
En France, on compte 20 000 tatoueurs contre 300 dans les années 90. À La Réunion, on estime à environ 175 000 les personnes tatouées.