Alors que le 7ème colloque sur les plantes médicinales s’est ouvert à Saint-Denis, les tisaneurs demandent des mesures en faveur du développement de cette filière économique à la Réunion.
Selon une étude réalisée par l’Office de Développement pour la Réunion, 43% des Réunionnais ont régulièrement recours aux plantes pour soigner leurs maux. Preuve que de nombreux habitants souhaitent dans la mesure du possible utiliser des produits naturels avant d’avoir recours à la médecine traditionnelle.
Depuis ce mardi matin, une quinzaine d’exposants accueille les visiteurs intéressés par cette médecine douce, au Parc des Expositions de Saint-Denis. Le Colloque international sur les plantes aromatiques et médicinales des régions d’Outre-Mer (CIPAM) vise à mettre en avant le savoir-faire des tisaneurs, pour qui les plantes et leurs vertus n’ont plus de secret. Cannelle, verveine, camomille, fleurs jaunes, citronnelle : les Réunionnais utilisent près d’une centaine de plantes médicinales.
Sur les étals, les plantes médicinales sont déclinées sous toutes les formes : elles peuvent être vendues à l’état naturel, en poudre, et même en cosmétiques. A côté de l’espace dédié aux conseils et à la vente, des conférences sont également organisées pour étudier plus en profondeur la question des plantes médicinales et les enjeux du développement de cette filière à la Réunion et dans la zone Océan Indien.
A la Réunion, les ressources sont abondantes. Les tisaneurs qui perpétuent la tradition depuis des décennies veulent aujourd’hui donner une autre dimension à leur activité.
Pas moins de 160 experts de 24 nationalités différentes ont fait le déplacement pour prendre part à ce 7ème colloque international et livrer les résultats de leurs travaux. Ces spécialistes ont notamment étudié les traditions autour de l’usage des plantes médicinales et du développement économique de la filière.
Ils rappellent ainsi que les plantes doivent être utilisées avec précaution car un mauvais mélange, une herbe utilisée dans de trop grandes proportions peut générer des problèmes de santé.
Président de l’association Aplamédom (Association pour la promotion des plantes aromatiques et médicinales dans les DOM) et pharmacien, Claude Marodon alerte sur les dangers de certaines plantes qui sont mal préparées.
Les tisaneurs de la Réunion souhaitent développer davantage leur filière dans l’île afin de donner une plus grande visibilité à leur savoir et leur travail.