L’Observatoire volcanologique a publié ce lundi son bulletin mensuel d’activité du Piton de la Fournaise. En juillet, 224 séismes superficiels et 247 effondrements ont été relevés.
Au mois de juillet 2020, l’OVPF a enregistré au niveau du massif du Piton de la Fournaise au total :
• 224 séismes volcano-tectoniques superficiels (0 à 2,5 km de profondeur) sous les cratères sommitaux ;
• 2 séismes profonds (2,5 à 5 km de profondeur) ;
• 247 effondrements (dans le Cratère Dolomieu et au niveau des remparts de l’Enclos Fouqué et de la Rivière de l’Est).
L’activité volcano-tectonique sous le sommet du Piton de la Fournaise en juillet 2020 aura principalement été marquée par la crise sismique du 3 juillet (197 séismes volcano-tectoniques superficiels entre 3h20 et 3h55 TU). Ces séismes étaient localisés sous la partie sud du cratère Dolomieu entre 1,7 et 2,2 km de profondeur, et ont été associés à une intrusion de magma qui est parti du réservoir magmatique superficiel et qui s’est arrêté en profondeur avant d’atteindre la surface.
Suite à l’intrusion magmatique du 3 juillet, l’activité volcano-tectonique sommitale est restée faible avec en moyenne moins d’un séisme volcano-tectonique superficiel par jour.
A noter que l’OVPF a enregistré de nouveau de nombreux (210) effondrements dans le secteur du cassé de la Rivière de l’est en juillet 2020.
L’inflation (gonflement) de l’édifice qui avait repris aux alentours du 16 juin s’est poursuivie jusqu’aux alentours du 13 juillet. Ainsi entre le 16 juin et le 13 juillet une élongation d’environ 3 cm max. de la zone sommitale et une élongation d’environ 3,75 cm max. de la base du cône terminal ont été enregistrées. Les modélisations numériques de ces déformations montrent au cours de cette période l’activation d’une source de pression aux alentours de 1-1,5 km de profondeur sous le cratère Dolomieu, correspondant à la pressurisation du réservoir magmatique superficiel.
Les déformations liées à l’intrusion magmatique du 3 juillet ont été de très faibles intensités (inférieure à 0,5 cm) et n’ont été visibles que sur les données des stations inclinométriques (avec une variation pente maximale de 4 μradians).