Samedi 16 avril, dans la commune de Bègues-les-hauts à Sainte-Suzanne, une fillette de 15 mois s’est noyée dans la piscine familiale. Confiée à la surveillance d’un membre de sa famille, elle a échappé quelques minutes à la vigilance et a chuté dans le bassin encore en construction, qui n’était pas équipé de sécurité. Depuis un décret de 2004, les professionnels comme les particuliers ont l’obligation d’équiper les piscines de protections.
Un nouveau drame domestique s’est produit hier dans les hauts de Sainte-Suzanne. Une petite fille âgée de 15 mois a perdu la vie après une chute dans l’eau de la piscine familiale. Le bassin qui était encore en construction n’était pas équipé de protection mais contenait de l’eau.
"On doit installer un système de sécurité sur toute nouvelle piscine à la maison. Cette loi n’est pas respectée", explique Michel Guegano, le responsable Réunion Protection Piscine. La règlementation entrée en vigueur en 2004 n’est pas totalement appliquée dans la réalité. Un constat qui prend une toute autre dimension depuis hier, où un bébé a fait une chute tragique dans une piscine.
La sécurisation d’un bassin est obligatoire avant sa mise en service. Quatre techniques sont homologuées : les barrières, l’alarme, les abris piscine et les baches. Durant quelques années, il a été reproché aux équipements leur manque de fiabilité. Cela a changé depuis 2009 et l’entrée en vigueur d’une nouvelle règlementation. "Il n’y a plus de déclenchements intempestifs ou très peu, pas pour des poids de moins de 6 kilos et la sirène doit sonner avant 12 secondes".
Malgré ces dispositifs, des accidents surviennent régulièrement, ce que déplore le professionnel. "Si on prend le marché réunionnais de la piscine qui est de 500 à 600 nouvelles piscines construites par an, il n’y a pas la moitié des acheteurs de piscines qui sont protégés", souligne Michel Guegano. Malgré un coût de 500 à 700 euros, il est important de s’équiper pour éviter tout risque d’incident. Il est également conseillé de vérifier son matériel une fois par mois.