PGHM : entraînement avec les médecins du CHU sur le sentier du Cimendef

Avant de partir direction le Cimendef, le treuilliste de la section aérienne de la gendarmerie briffe les trois médecins. À peine le temps de se remettre de ses émotions, la marche peut commencer.

Si les premiers pas ne sont pas techniques, avancer sur la crête du Cimendef devient vite un parcours du combattant. Une pause est de mise pour se sécuriser. "On va sortir la corde, il y a quelques petits pas d’escalade à faire",

Les professionnels de santé n’en sont pas à leur coup d’essai. Malgré les obstacles, équipés de cordes, baudriers et mousquetons, ils progressent bien sur la crête du Cimendef. "L’objectif de ce genre d’exercice avec les gendarmes du PGHM c’est de garder un certain niveau de sécurité dans les secours pour ne pas alourdir les secours quand cela devient un peu technique", explique Benoit Paris, médecin de secours en montagne.

À La Réunion, ils sont 16 médecins de haute montagne, ils sont sélectionnés sur une liste d’attente et suivent DMSM. Cette formation, même si elle n’est pas obligatoire, est fortement conseillée. "Cela permet de tester nos compétences, de nous voir évoluer dans les milieux sur lesquels on va travailler. Cela permet de juger plus facilement de notre qualification et de nos qualités pour faire ce travail", indique Delphine LeFranc, médecin aux urgences et au SMUR de Saint-Denis.

Un entraînement qui permet de vérifier que le médecin est à l’aise physiquement et techniquement sur des terrains escarpés. Apprendre à connaître ses collègues a aussi son importance. "Cela permet de tisser un peu plus les liens avec les médecins avec lesquels on travaille. Cela permet de parfaire la technique et passer un bon moment ensemble et ça rajoute de la cohésion", explique l’’adjudant en chef Thomas Reppelin, secouriste au PGHM de la Réunion.

Un entraînement parmi tant d’autres pour le PGHM qui doit garder une bonne forme physique puisque l’unité d’élite réalise 800 interventions chaque année.