Alors que l’entreprise Pardon est assignée en justice suite à la mise en vente d’un t-shirt sorti il y un an, sur lequel figure la phrase "Ce soir, c’est carry poulet", ainsi qu’une voiture en flammes, le patron Peter Merters assure que le prochain t-shirt humoristique et "provoc’" de la marque portera sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn.
Interrogé jeudi 26 mai quelques heures seulement après avoir reçu une assignation, en référé suite à la création et la mise en vente du T-shirt "Ce soir, c’est carry poulet !", Peter Mertes a indiqué qu’il pense "laisser les fameux t-shirts en vente dans ses magasins de la Réunion et de la métropole".
Suite cette action de justice menée par ministère de l’Intérieur, Peter Mertes n’a pas tardé à contacter ses avocats. Il doit maintenant décider de la conduite à tenir vis-à-vis de la Justice avant le 31 mai prochain, date de sa comparution devant le Tribunal de Grande Instance. Quant au ministère de l’Intérieur à l’origine de cette action de justice : il considère qu’il s’agit d’un trouble illicite qui porte atteinte à l’image de la police et constituerait un caractère incitatif à la violence.
Connue pour son côté "provoc’" et "drôle", la marque Pardon s’est fait connaître sur toute l’île mais également dans la zone Océan Indien et dans l’hexagone et cette marque n’a pas fini de faire parler d’elle car Peter Merters affirme que le prochain T-shirt dit "provoc’ " portera sur l’affaire Dominique Strauss, l’ex-patron du FMI étant actuellement inculpé aux Etats-Unis pour "agression sexuelle, séquestration et tentative de viol".
Pour l’heure, il est demandé à Pardon de retirer les t-shirts "Ce soir, c’est carry poulet !" de la vente. De plus, le paiement de 100 euros d’amende par vêtement pourrait être demandé par la justice.
Pour le Ministère de l’Intérieur, ce t-shirt incite à la haine raciale. Le patron de Pardon affirme au contraire qu’il ne s’agit que d’humour et il répond à cette attaque en citant Nicolas Sarkozy : "Je préfère l’excès de caricature à l’absence de caricature". Il note également qu’aucune voiture n’a été brûlée depuis la mise en vente des t-shirts controversés.
Les syndicats de Police prennent eux l’affaire très au sérieux. Même s’il s’agit d’un "humour déplacé", le syndicat SGP-Force Ouvrière souhaite jouer la carte de la prévention et retirer purement et simplement ces imprimés. La marque au diablotin compte en tout cas profiter de ce buzz. Pardon a déjà affiché dans ses boutiques la date de son assignation en référé. Son patron Peter Mertes annonce encore plus de coups d’éclats pour l’avenir.