Le permis de conduire est devenu un nouveau thème de la campagne présidentielle. Les candidats ont émis des propositions pour le rendre plus accessible et moins cher. Des mesures saluées par les élèves d’auto-école mais encore floues selon les professionnels.
Le permis de conduire s’est invité dans la campagne présidentielle. (cf. Linfo.re Le permis de conduire s’invite dans la campagne). Chaque candidat y va de ses propositions pour rendre ce précieux sésame plus abordable. Ainsi, François Hollande et Nicolas Sarkozy s’accordent à dire que des mesures devraient être mises en oeuvre pour aider les jeunes à obtenir et à financer leur permis. Le candidat du Parti Socialiste (PS) propose la création d’un "forfait" pour permettre aux jeunes qui passent le service civique de ne pas payer leur permis. Nicolas Sarkozy propose de faire passer le permis dans le cadre scolaire "tous les lycéens quitteraient le lycée avec le permis en poche".
Quant à Marine Le Pen elle propose un "permis rénové, moins cher et plus juste", en ajoutant que ce sont aux filières formant à des métiers nécessitant la voiture qui devraient s’engager à payer les frais liés au permis. La candidate d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) Eva Joly se dit favorable à une baisse du prix du permis pour les demandeurs d’emploi et le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon se prononce pour la gratuité de l’apprentissage de la conduite. François Bayrou souhaite pour sa part que le code soit enseigné dès le collège et Nicolas Dupont-Aignan juge le prix du permis "scandaleux".
Si chaque candidat émet des propositions différentes pour réformer le permis de conduire, tous s’accordent sur la pénibilité d’accès notamment aux jeunes. Le prix représente un frein pour accéder à ce sésame nécessaire, notamment pour une évolution professionnelle.
Ces différentes propositions font réagir. Les mesures présentées par les candidats doivent encore être peaufinées et être plus concrètes. Ces propositions sont "irréalistes" pour les directeurs d’auto-école qui jugent trop complexe de faire baisser le prix du permis. Le prix élevé du carburant représente une charge trop importante dans l’apprentissage du permis. Ils rappellent ainsi que les auto-écoles ne bénéficient pas du carburant professionnel.
Quant aux moniteurs ils pensent que l’enseignement du code au collège serait en effet une bonne chose car les élèves sont encore dans la dynamique de l’apprentissage. Mais là encore c’est une mesure qui mérite d’être fignolée car de nombreuses questions demeurent sur sa mise en oeuvre. Même son de cloche pour les élèves des auto-écoles qui voient d’un bon oeil ces différentes propositions, mais la question se pose là aussi sur la mise en application de ces mesures.