La saison des bichiques s’ouvrira dans quelques semaines. Mais aujourd’hui, il n’est plus si facile d’être pêcheur. La réglementation est complexe et beaucoup de démarches sont nécessaires pour obtenir le permis.
Jean Marceau pêche le bichique depuis 6 ans maintenant, mais avec la nouvelle réglementation mise en place en 2021, tout est devenu plus compliqué pour lui. "Pour pêcher, il faut une carte et pour le bichique il faut le Kbis. La situation est complexe et nous donne du fil à retordre, il faut respecter la réglementation", confie le pêcheur.
A quelques semaines du début de la saison de pêche, les pêcheurs et vendeurs vérifient qu’ils soient bien en règle. Les vendeurs aussi ont besoin d’autorisations. "Avant c’était plus simple, on n’avait pas besoin de tous ces papiers. S’ils te contrôlent et que tu n’as pas tes papiers, ils te mettent une amende de 22 000 euros, un petit cadeau de fin d’année", ironise Willy Sinamamoutama, vendeur de bichiques.
Ces règles ont été mises en place pour réguler la pêche pour que la population des bichiques ait le temps de se reproduire. "La première année, les pêcheurs ne comprenaient pas cette nouvelle manière de faire. Au fur et à mesure ils se sont professionnalisés", explique Juanita Hoarau, chargée de mission de l’encadrement de la flotte de pêche à la DMSOI.
Cette année, 84 dossiers ont été déposés par des pêcheurs professionnels. Les pêcheurs de loisirs, eux, sont près de 400 à demander des autorisations. "On rame tous dans le même sens, que ce soit les pêcheurs ou l’administration. On aimerait qu’il puisse encore y avoir des bichiques les prochaines années pour que cette espèce ne disparaisse pas et que la pêche traditionnelle puisse se transmettre de génération en génération", indique Valentin Le Tellier, chargé de mission gestion de la ressource en eau et de la pêche à la DEAL.
Progressivement la saison de pêche des bichiques a diminué. Désormais elle dure 6 mois, de septembre à février.