Depuis le début de l’année, trois attaques de squales sont survenues aux abords de nos côtes. Surfeurs et bodyboarders ont été la cible des requins, cherchant de la nourriture aux abords des ravines. Le 15 juin dernier, un jeune rider a succombé à ses blessures après avoir été mordu à trois reprises sur le spot de Ti Boucan. Comment les touristes perçoivent-ils ces attaques ? La peur s’est elle installée sur les plages ?
En 6 mois, trois attaques de requins se sont produites dans les eaux réunionnaises. Le 19 février dernier, un touriste marseillais venu surfer à la Réunion, s’est fait attaquer par un squale dans les eaux du site des Trois Roches. A peine arrivé sur l’île, ce touriste métropolitain a eu la vie sauve, mais a dû être amputé d’une jambe au vue de la gravité de ses blessures.
Le 15 juin dernier, Eddy Aubert, un bodyboarder de 31 ans originaire de Saint-Paul a subi les assauts d’un ou plusieurs squales sur le spot de Ti Boucan. Une attaque extrêmement violente qui n’a laissé aucune chance au jeune rider, décédé sur place.
De nouveau, mercredi dernier, un jeune surfeur a été attaqué par un requin sur le site des Roches Noires. Arnaud, 16 ans, a échappé au pire. Le requin l’a attaqué par en dessous, le projetant à quelques mètres de sa planche. Criant à l’aide, l’adolescent a été secouru par les autres surfeurs présents et s’en est sorti avec quelques égratignures et une belle frayeur.
Ces multiples attaques ont défrayé la chronique des médias locaux et ont eu un écho jusque dans les médias nationaux. La peur du requin peut-elle décourager les touristes de venir séjourner à la Réunion ? Les vacanciers rencontrés ce matin sur la plage de la Saline ne cèdent pas à la psychose. Pas particulièrement effrayée, une famille italienne venue découvrir la Réunion se résout avec le sourire à limiter la baignade au lagon.
Estimant que ces attaques sont la conséquence de la vie marine et qu’elles restent rares, une autre famille métropolitaine pointe du doigt la signalisation aux abords des plages. Selon ces touristes, les panneaux prévenant des risques de la baignade sont insuffisants, notamment pour les voyageurs qui ne connaissent pas les spécificités et les dangers éventuels de chaque site. Si certains ont été choqués par l’accident de mercredi dernier, à l’image de ces deux touristes allemandes, qui se promenaient aux Roches Noires le jour de l’attaque, d’autres préfèrent simplement privilégier d’autres activités de montagne comme la randonnée ou se cantonner à la piscine.
Par mesure de précaution suite à la dernière attaque, la baignade et toutes activités nautiques sont interdites entre Boucan Canot et le site des Roches Noires, et ce, jusqu’à nouvel ordre.