Ce lundi, plus de 250 agriculteurs ont manifesté devant la Préfecture pour dénoncer les contrôles dont ils ont fait l’objet récemment concernant le travail au noir de nombreux coupeurs de cannes. Les planteurs ont remis une motion au Directeur de Cabinet du Préfet dans laquelle ils exposent leurs craintes. Les professionnels ont obtenu l’assurance des autorités qu’aucun contrôle ne serait opéré avant la fin de la campagne sucrière, cela afin de permettre aux planteurs de régulariser la situation et d’effectuer les démarches administratives nécessaires.
Au terme de cette journée de protestation, les agriculteurs se disent en partie soulagés. Ces dernières semaines, nombre de planteurs ont fait l’objet de contrôles. Dans le viseur des forces de l’ordre : le travail non déclaré, plus précisément l’activité des coupeurs de cannes saisonniers.
Ce lundi, une délégation de la CGPER et de la Chambre d’Agriculture a été reçue par le Directeur du Cabinet et une motion a été remise. A l’issue de cette table ronde, les planteurs ont obtenu une garantie de la part des autorités : d’ici la fin de la campagne sucrière, les forces de l’ordre ne procèderont à aucun contrôle concernant le travail dit informel ou travail au noir. Une satisfaction pour ces professionnels qui souhaitent que l’embauche de personnels durant la campagne ne se fasse pas au détriment des employeurs et des saisonniers.
A l’heure actuelle, les coupeurs de cannes qui travaillent sur les exploitations refusent d’être déclarés, car dans ce cas, ils voient leurs prestations sociales diminuer. Afin de revoir le système, des réunions de travail à l’initiative de la DAAF et du Pôle Emploi seront organisées. La délégation a également demandé que les coupeurs de cannes puissent bénéficier plus rapidement de leur allocation ASSEDIC.
La CGPER et la Chambre d’Agriculture se sont félicitées de ces décisions qui ont rassuré les planteurs et leur permettent de se concentrer de nouveau sur la campagne sucrière.