Le 8 avril dernier, lors d’un rassemblement contre les paillotes de la plage de l’Hermitage, deux manifestants s’en prennent à l’un des établissements. Un des casseurs, Clément, a accepté de témoigner.
En avril dernier, en marge d’une manifestation contre les paillotes de plage, un établissement est dégradé à coups de masse. 4 jours avant son procès, Clément, poursuivi pour dégradation de biens en réunion, témoigne devant la caméra d’Antenne Réunion.
Clément l’affirme, il n’a aucun regret et il envisage avec sérénité la décision de justice qui lui sera rendue : "Pou moin i semble a moin bien sak ma la fé, par rapport à mes convictions. Ma la voulu fé applik la loi, parce que c’est une injustice.”
Clément ajoute : "Mi lé content, mi voit que le ban Réunioné i tir maloy’ dan zot yeux. Lé bien, zot i soutien a moin, merci. I fo par larguer, i fo nou continu, parce le combat lé pa terminé". Si c’était à refaire, le jeune homme assure que "oui, on le refait."
Le procès de cet habitant de Ste-Anne aura lieu ce mardi 15 mai. Il encourt jusqu’à 5 ans de prison.
Il y a un mois, les images de paillotes saccagées sur la plage de l’Hermitage font la une de l’actualité. Clément et Anthony, les deux hommes considérés comme les auteurs principaux des dégradations sont interpellés et ressortent libre du tribunal sous les acclamations de leur entourage. Demain un kabar est organisé en leur soutien.
Pour le papa de Clément, "c’est aussi pour nou pou détak la langu, allon parler sur ce que la passé là. Pour kossa na eu tou sa la. Pour un nafer simple, et surtout un nafer la justice lété de not côté, même si sak nou la fé lété pas orthodoxe."
Pour le porte parole des salariés des des restaurants de l’Hermitage, la responsabilité du préfet est mise en cause : "M. le préfet par son manque de décision, je pense qu’il a favorisé toute cette situation. M. le préfet était conscient des débordements possibles ce jour là. Il n’a pas dépêché les forces nécessaires pour encadrer cette manifestation. Je pense que M. le préfet doit être tenu responsable également de cette situation."
Il y a deux semaines, à travers une lettre, Amaury de Saint-Quentin a demandé aux propriétaires des paillotes de quitter et de procéder à la remise en l’état initial des lieux.