Les nouveaux bacheliers doivent désormais trouver une formation et un métier. Certains secteurs professionnels comme le secteur funèbre ou le BTP sont boudés par les jeunes.
Tous les résultats du baccalauréat 2012 sont désormais connus. Les candidats passant en rattrapage ont su aujourd’hui s’ils avaient réussi à obtenir le précieux diplôme, en filière générale, technologique ou professionnel. Après le passage obligé du bac, les jeunes lauréats doivent désormais se pencher sur leur avenir et sur le métier qu’ils ont envie d’exercer.
Que faire ? Quelle filière choisir ? Tous les ans, pour ces bacheliers, c’est un véritable un casse-tête. L’objectif : trouver la meilleure formation pour parvenir à la profession souhaitée. Force est de constater que certaines filières professionnelles sont boudées par les jeunes diplômés.
Strip-teaseuse "parce qu’elle n’a pas envie de se déshabiller", agriculteur "parce que c’est un métier difficile avec des horaires de fou", croque-mort "parce que c’est fatiguant moralement", chacun sait exactement quel métier il ne voudrait pas faire et pour quelle raison. Anne-Gaëlle, une Dionysienne de 25 ans, ne pourrait pas être serveuse, "car les gens ne sont pas aimables aujourd’hui".
Alors est-ce une erreur de ne pas choisir ces filières ? Est-ce que ces métiers mal considérés sont bien payés et comportent des avantages insoupçonnés ?
Karine Thirion Lebon, directrice du CRIJ (Centre Régional d’Information Jeunesse) de la Réunion, détaille ces professions mal-aimées. "Tout ce qui relève du genre mortuaire par exemple, ce n’est pas trop affriolant de prime abord, mais pourtant c’est un domaine porteur et il y a des recrutements en cours avec des contrats d’apprentissage. Le service funéraire essaye d’attirer avec de bons salaires".
Autre secteur boudé : le Bâtiment Travaux Public. "Les filières qui peuvent relever du BTP, il y a de moins en moins de jeunes qui veulent travailler au soleil dans des conditions extrêmes. Les entreprises ont du mal à trouver des jeunes qui souhaitent intégrer ces filières", souligne Karine Thirion Lebon.
Au delà de la pénibilité, pour cette professionnelle de l’orientation, les jeunes se posent aujourd’hui davantage la question de la représentativité des métiers et de leur "réputation".