Ce mardi 10 août, les restaurants, bars et salles de sport ont rouvert leurs portes. Les activités de prestation de services festifs à domicile (traiteurs, DJ), ainsi que l’accueil du public dans les salles des fêtes polyvalentes restent, eux, interdits. Un coup dur pour les entreprises de l’événementiel à La Réunion. Laurent Patou-Parvédy, gérant de la société DMX Production, témoigne des difficultés qu’il rencontre.
Depuis le 31 juillet, les activités de prestation de services festifs à domicile (traiteurs, DJ), ainsi que l’accueil du public dans les salles des fêtes polyvalentes restent interdits. Le secteur de l’événementiel est une nouvelle fois touché par les nouvelles mesures sanitaires.
Après les annonces du préfet et la réouverture des restaurants, bars et salles de sport, un sentiment d’abandon règne dans le secteur de l’évènementiel.
"Nous sommes déçus car le monde de l’évènementiel est encore une fois le plus touché mais aussi le plus oublié, nous sommes les plus impactés car nous ne pouvons plus exercer notre métier. Dans tous les discours des politiciens, aucune solution n’a été apportée jusqu’à ce jour pour nous, malgré que nous comprenions bien la gravité de la crise sanitaire", explique Laurent Patou-Parvédy, gérant de la société DMX Prod.
"Malheureusement nous n’avons pas le choix, nous devons suivre les restrictions imposées par le préfet, par conséquent nous sommes dans l’obligation d’annuler les prestations en collaborations avec nos futurs mariés. Qui pour certains sont encore une énième fois obligés de reporter des évènements", précise Laurent.
Depuis le 31 juillet, la société du gérant n’organise plus de mariage. Un manque à gagner qui se fait ressentir.
"Nous avons des employés, des salaires, des charges fixes, des loyers, des crédits, qui aujourd’hui doivent être honoré tous les mois et l’activité est toujours à l’arrêt et ne fait qu’empirer et nous n’avons pas de solutions pour le paiement de ces charges", déplore-t-il.
"Le secteur de l’évènementiel est extrêmement en danger, car beaucoup de sociétés ont déjà fermé leurs portes, il y a même des chefs d’entreprises qui sont dans des situations précaires, sans emplois, sans revenus et endetter à ce jour et se voit contraint d’abandonner leur société qu’ils ont mis tant d’année à construire, à investir de leur temps et de leur argent", constate-t-il.
Pour le moment, le secteur de l’évènementiel est toujours dans le flou. Le préfet de La Réunion Jacques Billant a pris de nouveau la parole ce jeudi 12 août, sans mentionner une date pour l’autorisation d’un accueil du public dans les salles des fêtes polyvalentes.