Sur son compte Twitter, le rappeur Orelsan a réagi à la décision prise hier par la commission permanente du Conseil Régional. Didier Robert et l’ensemble des membres de la commission ont retiré la subvention de 150 000 euros au festival Sakifo à cause de la présence de cet artiste.
Cinq "tweets" en cinq minutes, Orelsan aura mis moins de 24 heures pour réagir à la décision du Conseil Régional. Sur le réseau social Twitter, l’artiste rappelle les propos tenus par Didier Robert, le président de la région, au cours d’une conférence de presse : " La violence verbale, les appels à la haine, au viol, à la pédophilie, à la violence physique... portés par l’un des artistes invité du Sakifo 2012 ne peuvent obtenir ma caution".
Avant de commenter dans un 4e tweet : "Bientôt ils vont supprimer les APL (Aide Personnalisée au Logement, ndlr) de ceux qui achètent mon disque."
Pour rappel : lors de la commission permanente qui se tenait mardi 27 mars, les membres ont voté à l’unanimité contre le versement de la subvention de 150 000 euros au festival Sakifo. En cause, la programmation du rappeur Orelsan à cette édition 2012 du festival de musique (cf Linfo ;re "La Région annule sa subvention au Sakifo")
Cette décision qui va au-delà des demandes des associations féministes de l’île. Femmes 974, Femmes d’Outremer ou encore Femmes des Hauts, se sont ralliées en collectif contre la programmation d’Orelsan au Sakifo 2012 (cf.Linfo.re de nouvelles pressions pèsent sur la venue du rappeur Orelsan). Le collectif avait alors exigé que la subvention globale accordée au Sakifo par la Région soit amputée de la totalité du coût du cachet du rappeur Orelsan.
Hier, le président de la Région a déclaré que "j’ai été élu pour défendre des valeurs : de la famille, de la tolérance, du vivre ensemble au-delà de nos différences" et que ce sont "ces valeurs qui nous ont amenés en commission permanente à rejeter la demande de subvention sollicitée par les organisateurs du Sakifo 2012". Il ajoute par ailleurs que "ce festival est parmi l’un des meilleurs" mais que "en tant que responsable politique je ne peux pas et ne veux pas être complice de ceux qui portent cette violence ouvertement".