Opération Lekol Trankil : "ce dispositif a fait ses preuves depuis la rentrée" assure Mickaël Mathaux, sous-préfet de Saint-Benoit.

Les gendarmes ont procédé à une opération de contrôle aux abords du lycée Patu de Rosemont à Saint-Benoît ce matin. Leur présence est presque devenue une habitude pour ces lycéens. Leurs sacs ont été fouillés un à un avant leur entrée dans l’établissement.

"Je ne suis pas sûr que cela résolve tous les problèmes, s’ils sont présents ici, c’est qu’ils ne sont pas ailleurs. Ils devraient aussi se rendre ailleurs", estime un lycéen.

Un dispositif pertinent

Ce matin, une goupille retirée d’un extincteur a été retrouvée du sac d’un élève. Souvent confisqué par les gendarmes, cet objet peut servir d’arme blanche. L’opération Lekol Trankil est menée pour éviter de faire entrer ce type d’objet dans l’établissement.

"On s’inscrit dans un partenariat avec l’éducation nationale sur la dissuasion des phénomènes de raquette, harcèlement scolaire, propos sexistes, et discrimination en tout genre", explique Lieutenant-Colonel Viney, commandant de la compagnie de Saint-Benoit.

"Ce dispositif est pertinent, adapté et il fait ses preuves depuis la rentrée. Il vocation de perdurer dans sous différentes formes", indique Mickaël Mathaux, sous-préfet de Saint-Benoit.

Graduer les actions

Le lycée Patu de Rosemont a été le lieu d’affrontement au sein même de l’établissement l’année dernière. Si aujourd’hui les contrôles s’effectuent sur Saint-Benoît, le dispositif est amené à évoluer et à s’entendre sur les autres établissements de l’île.

"Nous travaillons beaucoup avec les forces de l’ordre et la justice de manière à ce que nous graduions les actions. Il y a de la prévention, de l’éducation, mais il y a également de la sanction si cela s’avère nécessaire", indique Chantal Manès-Bonisseau, rectrice de La Réunion.

Les gendarmes patrouillent également à la sortie des cours et à la pause méridienne. L’opération école trankil s’étend également sur tous les établissements du Nord-est de l’île.