Depuis 6 heures ce matin, une opération de démolition est en cours aux Makes, sur la commune de Saint- Louis. Au total, pas moins de 5 bungalows sont littéralement détruits. Il faut savoir que la démolition de ces constructions irrégulières a été ordonnée par le Tribunal de Grande Instance de Saint-Pierre en 2003.
Il y a maintenant huit ans, le tribunal de Grande Instance de Saint Pierre a ordonnée la démolition de plusieurs constructions illégales aux Makes. Mais face à l’absence d’exécution spontanée du propriétaire, l’Etat procède aujourd’hui à la démolition d’office des constructions irrégulières.
Dans le cadre de cette opération de démolition,le sous-préfet de Saint-Pierre - Jean-Luc Lhemanne - sous-préfet de Saint Pierre s’est rendu sur place. Le représentant de l’Etat a tenu à rappeler les faits afin d’expliquer clairement les raisons de la démolition de ces constructions.
- Le 11 octobre 1999, un permis de construire a été refusé à un particulier pour la construction de 17 bâtiments dont 15 bungalows aux Makes sur la commune de
Saint-Louis.
En 2002, en l’absence de toute autorisation, ce particulier a procédé à la construction de plusieurs bâtiments.
- Le 15 juillet 2002, l’illégalité des constructions a été constatée par procès-verbal et
le Procureur de la République saisi.
Le 28 janvier 2003, le Tribunal de Grande Instance de Saint-Pierre a ordonné la démolition de ces constructions irrégulières qui ne respectent pas le document d’urbanisme en vigueur. Ces constructions, édifiées dans un but lucratif (location saisonnière), sont en effet essentiellement situées en zone agricole. Le terrain est également concerné par une zone naturelle. Le propriétaire n’est pas agriculteur et
ne possède pas d’exploitation agricole. Son activité de location saisonnière n’est pas adossée à une quelconque exploitation agricole.
En 2004, le propriétaire a détruit certaines constructions mais en a maintenu
d’autres alors même qu’elles ne pouvaient être régularisées.
- Aujourd’hui, "les voies de recours sont épuisées : le jugement est définitif et le propriétaire a été mis en demeure d’exécuter la décision de justice. En l’absence d’exécution spontanée, sous le contrôle d’un huissier de justice, l’Etat a procédé à la démolition d’office des constructions irrégulières". Cette opération vise à souligner "la volonté de l’Etat d’assurer l’effectivité de l’application des décisions de justice en matière d’urbanisme".