Après avoir dû fermer leurs portes des suites de la crise sanitaire, et ce, durant plus d’un an, les boîtes de nuit ont repris leurs activités avec l’assouplissement des mesures sanitaires, en octobre. Toutefois, avec l’installation de la 5e vague de la pandémie, les boîtes de nuit sont de nouveau pointées du doigt. En effet, alors que le pass sanitaire et le masque sont obligatoires pour aller danser, cette dernière mesure n’est pas toujours respectée. Interrogée par Linfo.re, une gérante d’une boîte de nuit de l’Ouest exprime son ras-le-bol.
Depuis moins de deux mois, les boîtes de nuit ont repris leurs activités, non sans condition. En plus du pass sanitaire obligatoire pour entrer, les clients doivent également se munir de leurs masques. Toutefois, ces derniers ne respectent pas toujours cette mesure et des vidéos fuitent régulièrement sur les réseaux sociaux pour en témoigner. Les boîtes de nuit deviennent ainsi la cible de nombreuses critiques, en particulier avec la hausse des cas positifs au Covid.
Une gérante d’une boîte de nuit de Saint-Gilles a accepté de témoigner auprès de Linfo.re. Selon elle, il n’est pas possible de contrôler en tout temps le port du masque de chaque client. " Nous vérifions le pass sanitaire et le port du masque à l’entrée, mais une fois à l’intérieur et la soirée entamée, c’est très compliqué ", raconte-t-elle. Elle ajoute que des affiches sont placardées sur les murs de sa boîte de nuit et qu’une annonce est faite toutes les heures pour rappeler l’obligation du port du masque.
L’absence du port du masque chez la clientèle des boîtes de nuit fait réagir les Réunionnais sur les réseaux sociaux, plaçant les boîtes de nuit en mauvaise posture. Pourtant, la gérante qui a accepté de témoigner tient à souligner qu’aucun cluster n’a vu le jour dans les discothèques.
La gérante de cette boîte de nuit saint-gilloise accuse le gouvernement de ne pas imposer les mêmes règles aux gérants de La Réunion et aux gérants en Métropole. " On ne subit pas le même traitement que nos collègues de Métropole chez qui le port du masque n’est pas obligatoire ", dit-elle.
En parlant au nom des gérants de la majorité des discothèques de l’île, cette gérante annonce qu’ils sollicitent un rendez-vous avec la préfecture. " Je demande à ce qu’on travaille comme n’importe quel secteur d’activité et qu’on arrête de nous tomber ", conclut-elle.