Ce vendredi, les transporteurs se réunissent au siège de la FNTR à Saint-André afin d’évoquer le chantier de la Nouvelle Route du Littoral.
Plusieurs syndicats de transporteurs se sont réunis ce matin au siège de la Fédération Nationale des transporteurs routiers (FNTR) pour évoquer le chantier de la Nouvelle Route du Littoral.
Les syndicats craignent une véritable catastrophe économique si le chantier est à l’arrêt et appellent l’Etat à prendre ses responsabilités.
Les transporteurs évoquent même la possibilité de se mobiliser et d’agir en menant des actions lors de la venue d’Emmanuel Macron à La Réunion.
Arrêt, du chantier, carrières, roches mauriciennes..., plusieurs dossiers ont été évoqués ce vendredi.
Selon l’intersyndicale, le chantier de la NRL pourrait s’arrêrer en mars 2020, faute de roches massives.
Des courriers vont être envoyés à la préfecture, à la région et au département. Ils souhaitent qu’une table ronde soit organisée avec tous les acteurs du dossier de la NRL et le groupement.
Face à cet arrêt du chantier qui se profile, les transporteurs menacent de procéder à des blocages, que ce soit au niveau même du chantier ou du Conseil régional, qui pourraient survenir dès lundi.
Ils dénoncent des incertitudes trop nombreuses autour de leurs activités sur le chantier de la NRL : annulations de commandes, projet d’ importations de roches de l’île Maurice... Beaucoup ont investi plusieurs centaines de milliers d’euros dans du matériel neuf homologué pour ce chantier. Les transporteurs redoutent désormais la faillite.
Chacune des machines de Jean-Gaël Rivière, président de la FNTR, répond aux normes exigées par le chantier de la NRL. Pour s’équiper, ce transporteur s’est équipé pour plus de 550 000 euros. A chaque menace d’arrêt de chantier, c’est la même angoisse pour ses finances, et tous ces emplois liés à son activité.
"250 camions tourneraient par jour pour travailler sur la NRL, cela crée 500 à 600 emplois directs, sans compter les emplois indirects."
Les transporteurs dénoncent du Sud montent aussi au créneau pour dénoncer le projet d’avoir recours à des roches mauriciennes pour le chantier de la NRL.
"L’État, l’Europe, la Région ont amené un chantier aujourd’hui pour faire travailler les Réunionnais. Aujourd’hui on dit que l’on va prendre les galets ailleurs, nous ne sommes pas d’accord", dénonce Hubert Ponapin, président du syndicat réunionnais des transporteurs et des terrassiers.