Antenne Réunion
À l’occasion de la nouvelle année tamoule, le Marlé, colliers de fleurs indiens confectionnés à la main, fleurissent les cérémonies. À Saint-Pierre, les « tantes » transmettent leur héritage culturel au Temple Narrasingua Peroumal.
« Pour moi, faire un Marlé, c’est faire ma prière pour la divinité, indique une fidèle tamoule. Dans la religion, on dit ‘une pétale de fleurs que l’on donne à la divinité, c’est une prière’. On demande soit la santé, soit d’avoir plus de chance pour se marier, pour travailler. » En cette nouvelle année, de nombreux colliers de fleurs indiens sont confectionnés à la main.
Une technique traditionnelle de la culture tamoule, qui se transmet à l’occasion de cette célébration : « Ici à La Réunion, à ma connaissance, il n’y a pas de livre pour apprendre à faire des Marlé. Ce sont les plus anciennes, celles que l’on appelle nos tantes, qui nous apprennent. C’est la plus grande richesse que l’on a, parce que si elles ne sont pas là, tout ça va disparaître. »
« Pour faire un bon Marlé, il ne faut pas que ce soit d’une seule couleur, c’est comme quand on habille un humain : tu mets une jolie, un peu de fard, ça rend joli ! On essaie de faire pareil pour la divinité. On aime faire ça. » Une autre ajoute : « Pour le Nouvel An, on le fait un peu plus joli parce qu’on veut plaire aux divinités pour qu’elles nous apportent une bonne année. »
Cette année à venir annonce « la lumière dans l’univers pour nous tous » : « Quand on est vraiment imprégné de la culture tamoule, on devient résilient, c’est-à-dire qu’on ne va pas se fixer uniquement sur le négatif. On se dit souvent que si quelque chose de mal est arrivé, c’était prévu comme ça, mais plus tard, il y aura quelque chose de meilleur. »