Après 45 jours de mobilisation, les anciens salariés de l’Arast (Agence régionale d’accompagnement social territorialisé) espéraient enfin être reçus en personne par la présidente du Conseil Général et obtenir des réponses concernant le paiement de leurs indemnités de licenciement. Mais dans un courrier d’hier soir, Nassimah Dindar indique qu’elle s’entretiendra uniquement avec le président de la CFTC Arnold Louis.
Licenciés en 2010 lors de la liquidation de l’Arast par le tribunal civil de Saint-Denis, certains ex-employés de l’Arast attendent toujours que l’on statue sur leur dossier, ainsi que le versement de leurs indemnités de licenciement. Depuis près de 45 jours, une quinzaine des anciens salariés sont mobilisés devant les grilles du Conseil Général. Installés dans un campement de fortune, ils réclament à corps et à cri d’être reçus par la présidente du Palais de la Source. Mais leurs slogans et revendications semblent ne pas montées jusqu’aux fenêtres du bureau de Nassimah Dindar.
L’action a pris une tournure plus radicale en décembre, lorsque plusieurs personnalités politiques de l’opposition les soutenant dans leur combat, ainsi que Mimoze Libel, ancienne salariée, ont entamé une grève de la faim. Il y a quelques semaines, un rendez-vous a été fixé au 13 décembre avec la présidente. Les anciens salariés pensaient pouvoir parler en personne à la présidente de leur situation. Cette date symbolisait l’espoir d’une issue positive pour les ex-Arast qui sont restés déterminés.
Mais dans un courrier daté d’hier soir adressé au président de la CFTC Arnold Louis, Nassimah Dindar a indiqué qu’elle rencontrera uniquement ce représentant. "Dans le cadre de votre sollicitation sur la situation des anciens salariés de l’ARAST, je vous confirme les termes de notre entretien téléphonique de ce jour suivant lesquels le Conseil Général est prêt à recevoir ceux d’entre eux qui n’ont pas été indemnisés faute d’action introduite en justice" (...) "Je vous propose donc de m’entretenir personnellement avec vous à partir de 12h30 afin de définir ensemble les modalités de cette future rencontre".
La présidente devrait également rencontrer aujourd’hui le délégué régional Didier Lefèvre, mandaté par le défenseur des droits Dominique Baudis pour faire le point sur ce dossier.