Le syndicat du personnel de l’hôtellerie de New-York a affirmé que la femme de ménage Nafissatou Diallo avait été recommandée par une association "très respectable", oeuvrant dans l’aide aux réfugiés. La jeune femme de 32 ans d’origine guinéenne a porté plainte le 14 mai dernier contre Dominique Strauss-Kahn, qu’elle accuse de tentative de viol et d’agression sexuelle. Le New York Post l’a présenté dans plusieurs de ses éditions comme "une prostituée régulière". Des allégations farouchement démenties par l’avocat de la jeune femme.
Lors de son embauche comme employée de ménage à l’hôtel Sofitel de New-York, Nafissatou Diallo aurait bénéficié de la recommandation de l’International Rescue Committee, une ONG reconnue internationalement, venant en aide aux réfugiés. Selon le syndicat chargé de représenter et défendre les employés de l’hôtellerie New-Yorkaise, la jeune femme guinéenne, l’accusatrice de DSK, a été recommandée par cette organisation "très respectable" pour travailler dans la palace.
"Le contrat d’embauche que nous a fourni l’hôtel indique que cette personne a été recommandée non pas par nous, mais par la très respectable organisation International Rescue Committee", a déclaré Peter Ward le président du syndicat. De son côté, l’ONG n’a ni confirmé, ni infirmé cette information mettant en avant leur devoir de secret professionnel. "Il va sans dire que notre organisation aide les réfugiés à trouver un emploi mais nous ne prenons jamais la parole sur un cas particulier", s’est justifié une des porte-parole, Lucy Carrigan.
Nafissatou Diallo a déposé plainte le 14 mai dernier pour "agression sexuelle, tentative de viol et séquestration " à l’encontre de l’ex patron du FMI Dominique Strauss-Kahn. Arrêté et inculpé par la police américaine, DSK a été libéré sur parole vendredi dernier, après des révélations faites sur la vie et le passé de la plaignante. Sa crédibilité a été remise en cause. Le 2 juillet dernier, le New-York Post, tabloïd polémique, a affirmé que la femme de ménage était "une prostituée régulière". Ces accusations, qui ont nuit considérablement à l’image de la jeune femme, ont été férocement réfutées par Kenneth Thompson, un des avocats de la victime.