Les élections municipales n’auront lieu que dans 7 mois mais certains maires semblent déjà faire campagne à La Réunion.
Les élections municipales ont lieu dans 7 mois. Mais certains élus semblent déjà en campagne à La Réunion.
Entre les passes d’armes, les dépôts de plainte et les démissions, la tension monte dans les communes.
Cyrille Melchior, actuel président du Département et ancien élu de droite à la mairie de Saint-Paul a déjà écrit une lettre ouverte aux habitants cette semaine.
Il y fustige un nombre de candidats trop important et plaide pour la continuité et la stabilité politique. Cyrille Melchior appelle à la reconduction du mandat de Joseph Sinimalé, l’actuel maire Les Républicains, sans pourtant le nommer une seule fois.
Joseph Sinimalé se représentera face à la députée de gauche Huguette Bello. L’ancienne maire souhaite reprendre les manettes de la ville qu’elle a perdues aux dernières élections de 2014.
Les candidatures se multiplient les unes après les autres. Au Tampon c’est l’ex-deuxième adjointe Monique Bénard qui monte au front. Elle a déclaré sa candidature hier et attaque sans le nommer l’actuel maire André Thien Ah Koon qui l’aura poussé a démissionner.
L’ancienne élue a expliqué vouloir "réintroduire en politique de l’humain et des notions d’éthique, de transparence et de respect de l’argent public".
Une autre passe d’armes cette fois à l’Entre-Deux, la conseillère de l’opposition Marie Josée Rivère attaque le maire Bachil Valy lors du dernier conseil municipal.
Bachil Valy qui a été épinglé par l’agence de contrôle du logement social qui critique sa gestion du bailleur social La Sodegis dont il était le président.
Du côté de la Plaine-des-Palmistes toujours autant de tensions. Le maire Marco Boyer a promis de ne pas se représenter évoquant des raisons de santé mais continue de s’attirer la colère de l’opposition.
Les élus quittent les conseils municipaux presque systématiquement. Marco Boyer a profité des ces débats avortés pour recruter de nouveaux fonctionnaires en l’absence de la totalité des élus de l’opposition.
Du côté du Port, le maire Olivier Hoarau a obtenu l’autorisation du conseil municipal de porter plainte pour diffamation au nom de la commune contre Firose Gador, une élue communiste de l’opposition. Une démarche rarissime.
Firose Gador avait dénoncé un manque de transparence atour des marchés publics et des petits déjeuners dans les écoles d’une qualité "douteuse", ce sont ses mots.
Défection dans les rangs de la majorité à Bras-Panon. Deux élus viennent successivement de présenter leur démission.
Micheline Aly, 4e adjointe et présidente du centre communal d’action sociale a expliqué sa décision par une absence de pouvoir décisionnel. L’élu a dénoncé un manque de dialogue avec le maire Daniel Gonthier qui selon elle prenait les décisions seul sans la consulter.