Deux fois moins de monde dans la rue aujourd’hui. La mobilisation n’est pas aussi forte que celle du 7 septembre. La motivation des syndicats reste cependant intacte.
Entre 4000 et 7000 manifestants aujourd’hui. Comme d’habitude, les sources diffèrent. Mais les syndicat et les forces de l’ordre s’accordent sur un point : il y a deux fois moins de monde que lors des manifestations du 7 septembre dernier.
Il s’agit pourtant des mêmes revendications. Les syndicats sont opposés au projet de loi, qui verrait l’âge de départ en retraite repoussé de deux ans. L’âge légal passerait de 60 à 62 ans alors qu’il faudrait arrêter de travailler à 67 ans, contre 65 aujourd’hui, pour percevoir une retraite à taux plein.
A Saint-Pierre, ils étaient environ 1500 à manifester leur opposition selon la police et 3000 selon les syndicalistes. Ceux du Nord en comptaient près de 4000 dans les rues de Saint-Denis, alors que les forces de l’ordre estimaient la foule à 2400 personnes.
Symbol d’une participation plus faible, seuls 28% du personnel de l’éducation nationale ont fait grève aujourd’hui. Les enseignants du primaire étaient absents à hauteur de 34% et le personnel encadrant à 17%. Dans les collèges et lycées, 27% des professeurs et 18 % du personnel encadrant ont fait grève.
Moins de manifestants aujourd’hui, ils étaient peut-être déjà résignés. Le projet de loi a été adopté par l’Assemblée nationale le 15 septembre dernier.
Mais les manifestants présents n’abdiquent pas. Ils ont fait entendre leur voix ce matin sur l’âge de la retraite et la pénibilité au travail. La réforme voulue par Nicolas Sarkozy et portée par Eric Woerth ne correspond pas à leur volonté.
Dans les sondages, les Français sont également contre. A la Réunion, 63% des personnes ayant répondu au sondage de Linfo.re, sont opposé à la réforme, contre 31,5% pour et 4,5% qui ne se prononcent pas.
Pour Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de l’UIR-CFDT la lutte n’est pas terminée : "J’espère que les sénateurs ne feront pas comme les députés et qu’ils entendront les voix de la rue".
Le Sénat doit en effet examiner le projet de réforme début octobre. De leur côté, les syndicats doivent se réunir demain pour décider des suites à donner au mouvement.