Depuis la mise en place des motifs impérieux, les témoignages de galère se succèdent. Aurélie et son compagnon ont dû voyager pour une raison professionnelle. À l’aller comme au retour, ce fut le parcours du combattant, raconte la jeune femme de retour à La Réunion.
En déplacement en métropole pour une formation professionnelle, au départ, le couple se voit refuser le vol aller, son motif de déplacement aérien professionnel n’est pas jugé impérieux. Ce dernier passe finalement et le couple embarque vers La métropole.
"Après, par la force des choses, par des contacts, on a pu passer parce que c’était reconnue comme une raison valable".
Pour rentrer, la jeune femme habitante de l’île, et dont les enfants sont à La Réunion, se retrouve devant la même problématique.
"On a failli ne pas venir, refusé à nouveau. C’était franchement stressant, c’est terminé, on est rentré chez nous enfin, mais c’était très complexe".
Son compagnon étant salarié de son entreprise, le couple ayant suivi la même formation, fait part du même motif impérieux pour rentrer à La Réunion, mais les deux voyageurs ne reçoivent pas la même réponse :
"Lui a reçu son attestation pour revenir et moi, j’ai eu un refus, pour les mêmes motifs, on ne comprend pas".
Épuisée par cette expérience, elle dit ne plus vouloir se déplacer sur d’autres territoires dans les années à venir, si les motifs impérieux persistent :
"Honnêtement, je ne prendrais plus de risque. C’est stressant, je me suis rendue malade".
Pour elle, la mesure est très dissuasive, mais les questions persistent :
On ne va pas se permettre de voyager, d’aller passer des vacances. "C’était vraiment purement professionnel. Cette formation-là je ne l’avais qu’une fois dans l’année, je n’aurais pas pu décaler, c’était tout programmé, on n’avait vraiment pas le choix. Je trouve qu’il y a encore énormément de monde qui voyagent et parfois, on se pose des questions".