Au terme d’une réunion de plus de quatre heures à la Préfecture, les acteurs du dossier des carburants ont dévoilé les mesures qu’ils comptent mettre en place dans le cadre de la baisse des prix des carburants et de la lutte contre la vie chère. Principale annonce de cette réunion : la baisse des prix des carburants pour tous à compter du 1er mars. Une baisse de 8 centimes d’euros sera appliquée sur les prix du gazole et du super.
Alors que plus de 200 manifestants se sont rassemblés autour de la Préfecture pour suivre les débats sur les prix des carburants et la cherté de la vie, les tensions se font sentir. Une quarantaine de policiers de la Compagnie Départementale d’Intervention sont mobilisés pour empêcher tout débordement. Les hommes de la Brigade Anti-Criminalité sont aussi près à intervenir. Après plus de quatre heures de débats, les représentants des chambres consulaires, de l’Etat, des collectivités, des associations de consommateurs, des pétroliers et des syndicats de transporteurs sont ressortis de la Préfecture.
Face à la presse, le Préfet a d’abord lancé un nouvel appel au calme. Michel Lalande fait une série d’annonces. Concernant la problématique de la baisse du coût des carburants, voici les solutions proposées :
- baisse du prix de la bouteille de gaz au 1er mars (15 euros) ;
- grâce à un effort partagé des pétroliers, des collectivités, il y aura une baisse de 8 cts sur l’essence et le gasoil à compter du 1er mars prochain.
La cherté de la vie était aussi à l’ordre du jour : dans ce dossier, des avancées concrètes ont été enregistrées ce vendredi.
- baisse ou gel des prix de 40 produits. Cette liste de produits de première nécessité sera élaborée en collaboration étroite avec les distributeurs et les consommateurs ;
- les collectivités mettront aussi à l’étude l’implantation à la Réunion d’un nouveau site de stockage pour permettre à la concurrence de jouer entre les distributeurs de carburants.
Les débats ne sont pas clos sur la question de la vie chère, comme l’a indiqué le Préfet ce vendredi. Dans les deux prochains mois, les acteurs vont continuer à enquêter sur les données qui entrent en ligne de compte dans la formation des prix. "Il est temps que la raison l’emporte", a conclu Michel Lalande.