300 personnes étaient présentes au rassemblement pour modifier le système de mutation de la police et voir les représentants de la Loi réunionnais revenir sur l’île.
Ce vendredi soir, le collectif GPX 974 organisait une mobilisation pour réclamer la modification du système de mutation de la police. Environ 200 personnes étaient présentes pour cette cause qui touchent de nombreuses familles réunionnaises. Les fonctionnaires de police ne sont pas les seuls concernés, mais aussi ceux qui travaillent dans l’Education nationale et dans le secteur pénitentiaire. Autour de 600 policiers réunionnais basés en métropole ont demandé leur mutation sur l’île. Ces derniers doivent avoir 26 ans d’ancienneté pour prétendre à un retour sur le Département.
"On veut tirer la sonnette d’alarme pour tous nos camarades qui sont en métropole et qui demandent à revenir dans un délai raisonnable et pas attendre 25, 30 ans", déclare Idriss Rangassamy, brigadier de police au commissariat de Malartic. "Aujourd’hui, nous voulons sensibiliser les familles, les politiques et les syndicats", ajoute-t-il en évoquant : "un changement du système de mutation pour les fonctionnaires de police et plus tard dans toute la fonction publique."
"Cela fait longtemps que ce problème existe", rappelle Idriss Rangassamy "ça fait trois ans qu’on se bat pour ça." "Aujourd’hui, des décisions ont été prises par l’Etat et on est là pour que les solutions se concrétisent", ajoute-t-il.
"Nous souhaitons interpeller le ministre de l’Intérieur mais aussi le Premier ministre et le Président pour qu’un texte soit adopté pour que les centres d’intérêts moraux et matériels soient pris en compte lorsqu’ils demandent une mutation dans leur département d’origine", affirme Idriss Rangassamy.
Parmi les personnes présentes à cette manifestation, des proches de fonctionnaires de police ayant demandé une mutation à La Réunion témoignent. Camille, mère d’un enfant de 16 mois, est elle loin de son mari depuis plusieurs mois. "C’est très dur, on se parle via internet et il est venu une fois, mais c’est dur", assure-t-elle. Christiane est séparée de son fils, policier, et de ses petits-enfants : "cela fait un an qu’il demande à rentrer", ajoutant, "il se retrouve seul en métropole avec ses deux enfants de 13 et 14 ans après un divorce qui l’a laissé dans une situation catastrophique financièrement et au niveau de son état de santé." La mère inquiète ajoute : "il habite à 50 km de son lieu de travail, ça lui fait des longues journées.