Les opposants au projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels vont battre le pavé aujourd’hui à Saint-Denis. Leur crédo : le mariage c’est pour un homme et une femme.
A l’appel du Collectif réunionnais Tous pour le mariage homme-femme et contre le mariage homosexuel, un rassemblement est organisé ce dimanche à Saint-Denis pour manifester contre le projet de loi gouvernemental.
5 000 personnes sont attendues par les organisateurs et parmi eux, des membres de l’église, des élus locaux ou encore des membres d’associations. Plusieurs curés de l’île ont appelé les fidèles à se joindre à la manifestation qui partira du Jardin de l’Etat à 9 heures.
Pour Monseigneur Gilbert Aubry - évêque de La Réunion, "c’est tout à fait normal que nous appelions à manifester". Il estime que c’est "d’abord une attention à la vie civile, à la situation des personnes et à l’avenir".
Les membres du collectif soulignent que le mariage doit être réservé aux couples hétérosexuels pour le bien-être de l’enfant. Selon eux, un couple composé d’un homme et d’une femme est un socle pour le bien-être et l’équilibre de l’enfant.
Mais pour les partisans du projet de loi, c’est une avancée pour les droits des homosexuels qui leur offre une sécurité du point de vue juridique. La loi permettra à deux personnes du même sexe de se marier devant le maire mais aussi de constituer un couple au regard de la loi.
S’appliquera alors tous les types de transmission de biens dont l’héritage et la pension de réversion. Le projet ouvre aussi la voie à l’adoption. Qu’il s’agisse d’une question de religion, de conviction ou encore de respect de la législation, le mariage pour tous divise les Réunionnais et leurs élus.
Après sa présentation et son adoption au conseil des ministres le 7 novembre dernier. Le texte sera présenté aux députés en début de l’année prochaine. Il est défendu bec et ongle par le gouvernement et très critique à droite. Mais certains élus de gauche également ont fait entendre leur opposition à ce projet de loi.
Dans notre département, certains maires socialistes ont déjà affirmé qu’ils ne célèbreront pas de mariage homosexuel même si la loi est votée. C’est le cas de Patrick Lebreton, qui estime que cette loi va à l’encontre de ses convictions personnelles.
Le débat sur le mariage pour tous ne fait que commencer. La présentation au Sénat en début de l’année prochaine risque d’être mouvementée et les débats promettent d’être houleux.