Antenne Réunion
Le cyclone Garance a ravagé une bonne partie du territoire, des familles se sont retrouvées sinistrées. A l’instar d’habitants vivant dans le secteur de la Colline et de la Grande Chaloupe, à Saint-Denis. La ville a souhaité faire un point d’étape sur le dossier ce lundi, deux mois après la catastrophe.
Ce lundi matin, la ville de Saint-Denis a tenu à faire un point sur les procédures concernant la mise à l’abri d’habitants sinistrés de la Colline et de la Grande-Chaloupe.
Il y a maintenant deux mois, le cyclone Garance a détruit, endommagé de nombreuses habitations dans ces secteurs. La ville a alors engagé un processus de relogement pour ceux souhaitant en bénéficier. Comme l’a rappelé Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, "sur ces deux lieux, la ville est en charge de s’occuper de la mise à l’abri des personnes déjà en situation de périle. L’idée pour nous c’est de trouver l’accompagnement qui va bien pour avoir un logement qui convient à leur famille et que les dossiers soient fait pour avoir cet accompagnement au logement".
Si les dossiers ont été constitués, 13 ont été refusés. "On a eu des propositions, faites par des bailleurs ; une voire deux pour des familles. Pour l’un des dossiers refusés, se sont des bailleurs qui ont refusé de prendre car la personne était redevable de certaines dettes, mais dans notre accompagnement 5 personnes ont accepté et ont été relogées".
Le dialogue se poursuit
Avant que ne débute cette conférence de presse, une dizaine d’habitants de ces zones étaient présents pour manifester et faire signifier leur mécontentement vis-à-vis des solutions de relogement pour certains. Postées devant la mairie, les personnes brandissaient également des panneaux en signe de contestation de cette situation.
Ce à quoi la maire répond : "tous ne sont pas là pour manifester, nous sommes en contact avec beaucoup d’entre eux, nous avons proposé à ces personnes d’avoir un entretien individuel pour une proposition de relogement ".
La ville dit continuer à faire quelques propositions car il y a des refus catégoriques et non catégoriques "donc nous continuons le dialogue avec ceux qui veulent avancer et mettre en sécurité leur famille et leur propre personne et nous faisons les propositions. Nous ferons jusqu’à 3 propositions, nous n’irons pas jusqu’à 10 propositions."
Avec les manifestants devant l’hôtel de ville, Gaëlle Lebon ancienne candidate aux élections législatives, dit soutenir les habitants présents. "Ces personnes demandent des choses depuis le cyclone Garance voire même depuis des années qu’elles n’obtiennent pas et ce qu’elles demandent en priorité c’est un endiguement ou un enrochement pour protéger les berges et leurs habitations. (...) Il y a plusieurs demandes. La priorité c’est de protéger les maisons, il y en a 9 qui ont été détruites. Ces personnes-là ne sont pas relogées ou on leur propose sinon des studios dans des logements sociaux donc ces personnes veulent des propositions dignes."
Pour Ericka Bareigts, "On a beaucoup travaillé, on a fait beaucoup de propositions, ce n’est pas simple dans une crise du logement c’est difficile d’en trouver et il est important de dire des choses très objectives et qu’on ne soit pas dans la polémique car je crois que ce n’est pas bien de jouer avec les peurs, les colères et frustrations des gens. Je pense que ce n’est pas bon d’en faire un sujet politicien, les gens ont besoin qu’on les écoute, qu’on les traite pour le mieux leur situation aujourd’hui".
Ajoutant que pour tout ce qui est ravine, endiguement, traitement des ravines, "se sont des compétences qui ne sont plus de la compétence des maires de France maintenant. C’est l’intercommunalité et l’Etat".