Pour réagir sur cette triste disparition du Pape en ce lundi de Pâques, Mgr Pascal Chane-Teng, évêque de La Réunion, était l’invité du JT de 19h sur Antenne Réunion.
Vous avez été nommé Évêque du Diocèse de La Réunion par le Pape François lui-même, le 19 juillet 2023. Votre première réaction ?
Le Pape François est bien plus vivant que nous car nos défunts connaissent la paix dans la vie éternelle.
Il est mort en cette période de Pâques où nous célebrons le Christ vainqueur de la mort, je dirais qu’il est retourné vers la maison du père, vers la maison de Dieu et c’est le but de notre vie, quelles que soient nos convictions, c’est un jour rencontrer face à face celui qui nous aime et qui nous a créé.
Il était surnommé le "Pape des pauvres". Que retenez-vous de son pontificat ?
C’est un pape qui était très proche des gens, très simple, il a aboli certaines règles du protocole. La pauvreté, la souffrance, il la connaît puisqu’il a vécu dans un pays où il y avait une dictature, l’Argentine.
Lorsqu’il est venu à l’île Maurice en 2019, le protocole avait prévu que des servants d’autel soient là à la descente de la petite voiture et il a tenu à serrer la main à chaque servant d’autel. Si bien que l’un d’eux a dit "je ne vais pas me laver les mains pendant plusieurs jours."
Le Pape François, un Pape également non-conventionnel qui n’hésitait pas à prendre la parole. Des prises de position pas plus tard qu’hier défenseur des droits humains à Gaza dans le conflit israélo-palestinien.
Essayer d’être médiateur lorsque des parties sont en conflit. Comment des personnes externeras peuvent servir d’intermédiaire afin d’établir des liens, si petits soient ils. Être médiateur est un des rôles de l’église.
Les funérailles du Pape François seront organisées dans les prochains jours. Comptez-vous y assister à Rome ?
Helsa non, il y a trop de choses à faire à La Réunion, à organiser. Mais nous célébrerons une messe spéciale dite de requiem à une date et un lieu qui seront déterminés cette semaine.