Suite aux attentats perpétrés le 7 septembre 2005 à Londres, Dominique de Villepin, alors Premier Ministre avait activé l’alerte rouge du plan Vigipirate, jamais levée à ce jour. Aujourd’hui, le dispositif de sécurité est relevé d’un cran supplémentaire. La menace terroriste est en effet bien présente selon les autorités et la Réunion devra elle aussi durcir son dispositif de sécurité dans les zones déclarées sensibles.
Les 90 agents de la Police de l’Air et des Frontières (PAF) seront désormais épaulés par les militaires dans leurs missions quotidiennes. L’assassinat de l’otage Michel Germaneau il y a quelques semaines par la branche Al-Qaeda au Magreh Islamique et la recrudescence du nombre d’attentats aux quatre coins du monde a rappelé que la menace terroriste est une réalité et que les Etats doivent redoubler de vigilance.
La Réunion n’échappe donc pas à ces mesures. Le plan Vigipirate, dont le niveau rouge est activé depuis 2005 sera renforcé dans l’île. Du filtrage à l’enregistrement dans le hall du public, les forces de l’ordre multiplieront leurs actions de contrôle pour prévenir toute menace.
Les militaires mobilisés pour soutenir les agents de la PAF effectueront des patrouilles dans et aux abords des enceintes aéroportuaires de Pierrefonds et de Roland Garros. D’autre part, les destructions de bagages suspects se feront de façon plus systématique, ainsi que l’annonçait cet après-midi Benoît Huber, Directeur de cabinet du Préfet de la Réunion.
Ces nouvelles mesures seront appliquées durant plusieurs semaines. De l’évolution des risques dépendra le maintien de ce dispositif. Devant la mobilisation des autorités, les voyageurs semblent surpris. Conscients pour la plupart du danger auxquels ils s’exposent en voyageant, les Réunionnais ne veulent pas pour autant céder à la psychose.