Hier, une étape décisive a été franchie dans l’instruction de l’enquête concernant le scandale du Médiator. Jacques Servier, le fondateur des laboratoires, ainsi que 5 sociétés filiales du groupe, ont été mis en examen pour avoir commercialisé pendant des années le Médiator en tant qu’anti-diabétique, alors que ce médicament n’avait que les composantes d’un coupe-faim.
Le Médiator a provoqué la mort de 500 à 2000 personnes et causé des lésions graves et irréversibles à de milliers de patients. Aujourd’hui, les laboratoires Servier se retrouvent devant la Justice. Hier, l’instruction de l’affaire est passée au niveau supérieur, avec la mise en examen de Jacques Servier le fondateur du groupe et de 5 filiales différentes des laboratoires (cf : Jacques Servier mis en examen).
Pour Maître Alain Antoine, avocat au barreau de Saint-Denis et président de l’association des victimes du médiator à la Réunion, cette décision sonne comme une première victoire et est un premier pas vers la reconnaissance du préjudice subi par les victimes. A la Réunion, près de 110 plaintes ont été déposées par des victimes du médiator. "Nous avons appris la mise en examen des laboratoires Servier ce qui est une excellente victoire, et ce qui prouve que les plaintes déposées par les victimes à la Réunion ont été entendues à Paris. C’est le premier round et le second round sera les expertises judiciaires, qui sont actuellement en attente et qui je l’espère vont démontrer un lien de causalité entre le préjudice subi par les victimes et la nocivité du médicament", explique t-il.
Pour le collectif de la Réunion, dans huit jours le juge des référés rendra son délibéré concernant les expertises, étape essentielle dans le processus d’indemnisation. Maître Alain Antoine se félicite également du montant de la caution infligée au fondateur des laboratoires.