Mercredi 30 mars, le collectif Médiator de l’Est a organisé une première réunion à Saint-André. Créé à l’initiative de Berth Seewathian, elle-même souffrant de problèmes de santé suite à une prise de médiator, l’objectif du collectif est d’informer les potentielles victimes du médicament des démarches qu’elles peuvent entreprendre. Environ 80 personnes ont assisté à la réunion, curieuses de connaître comment elles pouvaient obtenir réparation.
Environ 80 réunionnais ont répondu cet après-midi à l’appel du collectif Médiator de l’Est. Ce collectif a été lancé il y a une dizaine de jours par Berth Seewiathan. Cette Réunionnaise souffre de problèmes cardiaques et vasculaires après avoir pris du médiator pendant 12 ans, dans le cadre du traitement de son diabète. Accompagnée de son mari et de sa fille, Berth a orchestré la réunion, qui avait lieu à Saint-André.
Le but de la rencontre était d’expliquer aux victimes potentielles du médiator les démarches qu’ils pouvaient entamer pour réparer le préjudice subi. La dangerosité du médiator, révélée par la pneumologue brestoise Irène Frachon, a causé des centaines de victimes. Prescrit dans le traitement de certaines maladies comme le diabète, le médiator a provoqué des problèmes respiratoires et cardiaques chez les patients. Aujourd’hui, l’heure est au dépôt des plaintes des victimes contre les laboratoires Servier, responsables de la commercialisation du médicament.
Dans l’Ouest de l’île, le Collectif Médiator Réunion Océan Indien a déjà recensé plus d’une centaine de victimes réunionnaises. Vendredi dernier, 120 plaintes ont été déposées au pôle santé publique du tribunal de Paris. l’Afssaps (l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des produits de santé) a également été mise en cause dans cette affaire. Devant le nombre important de réunionnais concernés, un collectif réunionnais à l’Est était nécessaire pour répondre à la demande des victimes.
Certains Réunionnais présents lors de la réunion, à l’image de Hervé âgé de 57 ans, voulaient avant tout en savoir plus sur ce médicament qu’ils ont pris pendant de longues années. Jacqueline, une Saint-Andréenne a subi deux infarctus après avoir pris pendant deux ans du médiator.
L’avocate de Berth Seewiathan, Maître Léopoldine Settama, a été vivement sollicitée par les réunionnais, tous désireux de connaître les recours possibles. Réunir les pièces nécessaires pour constituer un dossier est la première étape pour la réparation des préjudices subis. Le rendez-vous est donné dans deux mois, afin de faire le point sur l’avancée des dossiers.