La mobilisation de ce lundi a été faible par rapport aux dernières semaines. Près de 400 personnes ont défilé dans les rues de Mamoudzou. Ce matin, les manifestants ont remonté les rues en passant devant le Conseil Général, la mairie, les services fiscaux. Ils ont fait fermer tous les commerces et la situation a parfois été tendue avec les gendarmes. Les discussions de cet après-midi n’ont pas été fructueuses pour les syndicalistes qui réclament la reprise des négociations autour des prix des produits de première nécessité.
En début d’après-midi, le médiateur nommé par Marie-Luce Penchard est arrivé sur l’île aux parfums pour assister à l’Observatoire des prix. Contrairement à ce que voulaient les syndicats, Stanislas Martin n’a pas voulu négocier les prix des produits de première nécessité. Le représentant du Gouvernement voulait dresser un état des lieux de la fixation des prix à Mayotte.
Plus tôt dans la matinée, près de 400 grévistes ont défilé dans les rues de Mamoudzou. Les forces de l’ordre ont tenté de retenir le cortège mais sous la pression des manifestants très remontés, les autorités ont dû reculer. A la mi-journée, la mobilisation s’est essoufflée.
14 heures : dans les locaux de la Direction de la Concurrence, syndicalistes et représentants de l’Etat ont assisté à l’Observatoire des prix. Il s’agissait pour le médiateur de comprendre pourquoi les prix sont élevés à Mayotte et de déterminer si oui ou non les marges appliquées par les responsables de la grande distribution sont excessives.
Mais les syndicalistes ont insisté sur leur volonté de négocier. Face au refus du médiateur, les leaders syndicaux ont quitté les locaux de la DIECCTE. Ils réclament un calendrier de négociations. La mission du médiateur s’achèvera en fin de semaine et s’avère déjà très complexe.
Stanislas Martin devra rencontrer tous les acteurs du conflit. Dans une interview accordée à Antenne Réunion ce lundi, le Préfet de Mayotte, Thomas Degos a dressé un bilan de la situation. Selon le représentant de l’Etat, "la vie reprend son cours à Mayotte, les magasins et les entreprises ouvrent. Cela veut dire que les modalités du mouvement évoluent ". Thomas Degos a également ajouté qu’il serait "très vigilant" à la situation des entreprises et à la préservation de l’emploi à Mayotte.
En ce qui concerne la contre-expertise demandée après le décès d’un manifestant mercredi dernier, celle-ci n’a pas encore eu lieu. Le Procureur a saisi un juge d’instruction qui décidera des suites à donner à ce dossier.