Ce samedi 21 mai se déroule la marche des visibilités LGBTQIA+ pour la seconde édition à La Réunion. Brandon Gercara, fondateur de l’association Requeer, s’exprime sur cet évènement historique sur l’île.
Pour la seconde fois à La Réunion, la marche des visibilités LGBTQIA+, évènement ayant pour objectif de donner de la visibilité aux membres de cette communauté, trop souvent victimes de discriminations et ainsi de lutter contre l’oppression qu’ils subissent, à lieu ce samedi 21 mai, à Saint-Denis.
Bandon Gercara, fondateur de l’association Requeer, s’exprime sur la première marche, ayant eu lieu en 2021 : "La première marche c’était mon idée avec l’association Requeer. Néna plusieurs évènements que la fait que la marche la été créee. Déjà, néna beaucoup de monde de la communauté LGBTQIA+ que la reçu des insultes sur les réseaux sociaux".
Il poursuit : "Après, mwin aussi mwin la été victime de transphobie et d’homophobie, mwin la porté plainte mais la gendarmerie la pa voulu prendre en compte la plainte et m’a ressenti ça comme une injustice".
Pour Brandon, en pleine période de Covid en 2021, certains membres de la communauté étaient renfermés sur eux-mêmes : "Pleins de gens lété complètement retirés, isolés, exclus, renfermés, navé plu de moments ou nou pouvé cosé entre nou, ou nou pouvé soufflé parce que quand ou lé enfermé chez out famille ou lé pas totalement libéré de out identité de genre sexuel ou romantique, forcément lé plus compliqué".
Il rajoute : "Du coup nou la remarqué que navé un gros recul et c’est face à toutes ses injustices là et le fait que dan le monde na eu beaucoup de révoltes comme avec Georges Floyd, mi pense que la donne a nous envie de faire la marche".
Marche historique et libératrice, l’événement avait rassemblé de nombreuses personnes : "Navé plein de gens de la diaspora à Paris et même ailleurs en France la revenu à La Réunion, explique Brandon, et zot navé besoin de libère a zot de zot identité sexuelle et bana té beaucoup plus fort psychologiquement et prêt à faire une marche. Y permette a nou d’affronter l’oppression".
Selon Brandon, certaines municipalités doivent prendre leurs responsabilités : "Nou connaît que néna certaines avancés dans la capitale mais il faudrait que ce soit la même chose dans les autres villes. Par exemple mi reçoit des messages de moun Cilaos que lé complètement violentés et rejetés par zot parents, mi reçoit des messages de moun la Plaine des Palmistes... Donc il faudrait que toutes les municipalités y prend en charge ses questions là que lé complètement vitales, il faut arrêter de regarder ça de loin".
Il complète : "Il faudrait aussi que la rectrice y prend plus de décisions au niveau de l’éducation, il faut à un moment parler de la communauté LGBTQIA+, mi pense que la nouvelle génération lé prête à être sensibilisée. Nou lé complètement prêt à tout ça. Il faut que la communauté y sorte de la honte".
Se déroulant ce samedi 21 mai, la marche des Visibilités LGBTQIA+ compte réunir autant, voir plus de participants que l’année dernière.
Patrick Rivière