Ce dimanche 27 novembre, dans l’après-midi, une marche a été organisée par le collectif NousToutes974 depuis le Jardin de l’État jusqu’à la préfecture. Près de 200 personnes ont défilé dans le chef-lieu contre l’élimination des violences faites aux femmes et aux enfants. Un événement pour faire entendre la voix des victimes et pour rendre hommage à celles qui n’ont pas pu être sauvées à temps.
Les femmes sont encore trop nombreuses à subir des violences conjugales à La Réunion. L’année dernière, 2583 plaintes ont été déposées, soit 12% de plus qu’en 2020. Ainsi, la parole se libère davantage que les années passées.
Cet après-midi, une marche pour dénoncer les violences sexistes, sexuelles et intrafamiliales a eu lieu à Saint-Denis. "On est sur une moyenne, à peu près, d’une femme qui meurt tous les trois jours. Quand nous, on va ouvrir nos cadeaux, profiter avec nos familles, en attendant, il y aura une quinzaine de femmes qui seront mortes sous les coups de leurs conjoints, parents proches ou autres", témoigne une participante.
Des chants et des danses féministes ont résonné durant tout le rassemblement. "Quand on faisait le mouvement d’avancer les bras ouverts, cela veut dire que nous, on avance contre la meute de loups qui veut nous écraser. On n’est pas silencieuse, on n’est pas aveugle et on veut se faire entendre", affirme une femme.
Entre le jardin de l’État et la Préfecture, la marche a marqué une pause pour rendre hommage aux 124 victimes de féminicide en 2022, dont trois ont eu lieu sur l’île.
La Réunion est le troisième département en termes de violences familiales. Le collectif NousToutes974 veut dénoncer et faire en sorte que les violences sur les femmes, les enfants et la communauté LGBTQIA+ cessent. "On aimerait pouvoir vivre libre et en sécurité, avoir le respect des autres et la sororité des autres femmes. Tout ça c’est important et l’on veut que toutes les violences s’arrêtent", précise une membre du collectif.
Une marche de sensibilisation qui a rassemblé près de deux cents personnes dans les rues de Saint-Denis, soit cent de plus que l’année dernière.