La tension monte à Saint-Louis. Un mouvement de grève mais surtout de protestation a commencé ce matin sous les fenêtres du premier magistrat de la commune. Les manifestants refusent la baisse de 5% de leur salaire. Plus déterminés que jamais, ils bloquent la quatre voies dans les deux sens.
Ce matin environ 300 manifestants se sont retrouvées dans le jardin de la mairie. Pour Claude Hoarau, la mobilisation est faible et révèle un fort soutien à son plan de redressement de Saint-Louis. Le maire tient à relativiser l’impact de cette manifestation.
A 9H00, la déclaration de Claude Hoarau sur le parvis de la mairie a déclenché la colère des manifestants. Après le vote de la Commission Technique Paritaire, le premier magistrat a annoncé haut et fort que la baisse des salaires de 5% sera inscrite au vote budgétaire du conseil municipal prévu 17h00 au sein de la mairie annexe de la Rivière Saint Louis. Acclamé par les employés communaux non-grévistes, Claude Hoarau a suscité la colère des grévistes.
Afin de résorber le déficit grandissant de la commune, les employés mais également les élus doivent mettre la main à la poche jusqu’à au moins 2014 selon le plan de redressement des finances communales soutenu par Claude Hoarau. Les administrés doivent également participer à l’effort communal en acceptant une augmentation des impôts de 26%.
A l’appel de l’Intersyndicale (CFDT, CGTR, FO, CFTC et SAFPTR) , les syndicats souhaitent avant tout dénoncer la diminution du temps de travail et la baisse des salaires. Dès 7h00 ce matin, manifestants et syndicats se sont mobilisés sous le regard attentif des forces de l’ordre quadrillent le centre-ville afin d’éviter tout débordement. Agents communaux grévistes et non-grévistes se sont affrontés verbalement jusqu’à la prise de parole du maire.
Les manifestants se dirigent actuellement vers le Pont de la Rivière Saint Etienne où ils envisagent de dresser un barrage. La foule scande en choeur "Claude Hoarau, voleur !". Ils exigent l’intervention du sous-préfet de Saint Pierre.