Les actions menées aux quatre coins de l’île par les lycéens réunionnais se poursuivent à l’heure actuelle. Dans l’Est, le mouvement de protestation concerne pas moins de cinq établissements du secondaire. Venue soutenir les jeunes dans leur action, le maire de la commune Yolande Pausé a toutefois condamné les débordements constatés lors de cette nouvelle journée de grève.
"Si vous voulez vous faire entendre, il faut adopter une attitude responsable". Tel était le discours ferme prononcé par Yolande Pausé ce mardi matin. La première magistrate de la ville de Sainte-Suzanne a tenu a témoigner son soutien aux lycéens en colère. Mais devant les incidents enregistrés dans l’Est ce jour, l’élue a également appelé au calme et à la maîtrise. Pour elle, seule une grève pacifique portera ses fruits.
Dans l’Est, ce sont pas moins de cinq lycées qui ont vu leur fonctionnement affecté par la grève lycéenne de ce mardi 26 octobre 2010. Près de 500 élèves ont défilé dans les rues, banderoles à la main, affichant ainsi leur refus catégorique de la réforme des retraites. Alors que le projet de loi devrait être adopté définitivement par l’Assemblée Nationale aujourd’hui et par le Sénat demain, à la Réunion, le mouvement ne faiblit pas.
Au Nord, à l’Est, à l’Ouest comme au Sud de l’île, des incidents légers ont été relevés. Malgré la présence des forces de l’ordre, mobilisées pour éviter toute dégradation de la situation et des possibles montées de violence, quelques lycéens ont brûlé des poubelles, décroché des panneaux de signalisation et jeté des galets sur la route. Ces différentes actions ont entrainé la fermeture de quelques établissements et considérablement perturbé le trafic routier. Certains automobilistes ont dû rebrousser chemin devant les nombreuses roches qui jonchaient les voies.