N’ayant obtenu à ce jour aucune audience du Préfet, les salariés en grève du journal Le Quotidien sont mobilisés devant la Préfecture. De nouvelles négociations ont été entamées hier soir mais les propositions de la direction ont été rejetées par le personnel du Quotidien. Les grévistes entament ce matin leur neuvième jour de grève.
L’ensemble des journalistes en grève, suivis par des salariés de la distribution et des petites annonces se sont donnés rendez-vous ce matin à 8H30 au Square Labourdonnais au Barachois. Une délégation devrait être reçue à la Préfecture.
Après l’espoir, le "Quot en grève" a connu une nouvelle déception. Yannick Bernardeau, porte-parole de l’intersyndicale CFDT-CFE/CGC-CGTR-SNJ se montrait pourtant confiant hier soir au moment de rejoindre la table des négociations. La direction s’était en effet résolu à reprendre les discussions autour de l’augmentation des salaires inférieurs à 1,4 du Smic et d’une prime exceptionnelle pour le reste des salariés. Mais aucun accord n’a été trouvé.
Devant l’ écart gigantesque entre les revendications des salariés - une enveloppe de 200 000 euros pour les primes exceptionnelles - et la réponse des dirigeants (ils proposaient hier une enveloppe d’environs 40 000 euros), le personnel en grève depuis maintenant neuf jours a décidé de faire appel au Préfet. Des tracts seront distribués pour tenir la population informée de l’avancée des pour-parlers.
La tension entre les salariés en grève du Quotidien et la direction est montée d’un cran lundi suite à la diffusion d’un communiqué émanant de Thierry Benbassat dans lequel le directeur de publication estimait les revendications des salariés en grève démesurées. Selon les termes précis du communiqué livré lundi après-midi " les salaires versés aux journalistes et collaborateurs des services publicité et petites annonces seraient 30% supérieur à ce qu’il serait si le Quotidien appliquait strictement la grille des rémunérations".