A l’appel de l’antenne locale du conseil national des professions de l’automobile, plusieurs gérants d’auto-écoles manifesteront ce jeudi pour dénoncer les problèmes qu’ils rencontrent depuis l’entrée en vigueur de la réforme du permis de conduire.
La réforme du permis de conduire européen qui prévoit une uniformisation du document dans les pays de l’UE n’est pas passée comme une lettre à la poste. Suite à cette directive, les professionnels ont du s’adapter mais l’application de la nouvelle règlementation semble complexe.
Les instructeurs du permis de conduire ont donné le ton en se mobilisant il y a quelques semaines pour dénoncer les conditions d’application de la réforme du permis de conduire. Une réforme qui selon ces professionnels a été mise en place dans la précipitation et qui a pour conséquence directe d’augmenter leur charge de travail.
Après eux, c’est au tour des moniteurs et gérants d’auto-écoles de faire entendre leur voix ce jeudi pour dénoncer les couacs dans l’application de la réforme du permis européen. Léonus Dubard est le Président de l’antenne locale du conseil national des professions de l’automobile.
Joint par téléphone, il expliquait hier les raisons pour lesquelles une manifestation sera organisée ce jeudi devant la Préfecture. Il s’agit en fait pour les professionnels de la conduite d’interpeller les services de l’Etat sur les difficultés qu’ils rencontrent actuellement.
Plusieurs couacs ont en effet été enregistrés à La Réunion. En ce qui concerne la formation des apprentis conducteurs, les professionnels dénoncent en premier lieu le manque de matériels et ses conséquences. Et pour cause, l’organisation des sessions d’examen du code de la route a été fortement perturbée en raison de ces problèmes logistiques.
Parmi les critiques formulées par les professionnels de la conduite, l’une d’entre elles concerne les nouvelles catégories de permis créées suite à la directive européenne. Les moniteurs d’auto-écoles se plaignent d’avoir à former leurs élèves avec des supports pédagogiques qui ne sont pas adaptés à la nouvelle règlementation.
Ces nombreux couacs ont occasionné d’importants retards dans la tenue des examens. Selon Léonus Dubard, un millier de candidats au moins seraient restés sur le carreau.