Selon ces femmes en colère, les services de police n’enregistrent pas en bonne et due forme les plaintes et réclamations déposées par les victimes de viol, de harcèlement moral…
Selon elles, les fonctionnaires de Police dissuadent certaines victimes de porter plainte en disant que leur action n’est pas recevable.
Pour le Collectif, il faut mettre davantage de moyens pour tenter d’enrayer le fléau de la violence envers les femmes.
Pour les adhérentes, il faut appliquer "la charte d’accueil du public" en vigueur dans la police et la gendarmerie. Elle comprend 5 articles. Le document prévoit notamment l’instauration d’un dialogue social entre la victime et les forces de l’ordre.
Les manifestants veulent être reçues par le représentant départemental de la sécurité publique.
La charte d’accueil du public dans les services de police fixe le cadre dans lequel l’action des hommes et des femmes de la Préfecture de Police doit constamment s’exercer. Elle fait de la qualité de l’accueil un objectif essentiel de la Police Urbaine de Proximité, qui doit remplir ses missions dans une relation de confiance mutuelle avec la population. Il revient à chaque policier de la respecter.
- Article 1 - L’accueil du public constitue une priorité majeure des services de police parisiens
La qualité de l’accueil dans les services ou à l’occasion d’un appel téléphonique, la disponibilité permanente au profit du public, la réduction des délais d’attente et la satisfaction des demandes constituent un objectif permanent pour les policiers parisiens. Que ce soit lors de la réception du public dans les services ou dans l’exercice de leurs missions de voie publique, les policiers parisiens adoptent un comportement irréprochable au contact de leurs concitoyens, dans le cadre fixé par la loi, les règlements et le code de déontologie de la Police Nationale.
- Article 2 - La possibilité d’être accueilli à tout moment dans un service de police et d’être écouté,
assisté et secouru constitue un droit ouvert à chaque citoyen
Toute personne qui sollicite les services de Police fait l’objet d’une écoute attentive, quels que soient son origine, son âge, sa condition sociale ou sa situation de requérant, de plaignant ou de victime. Le public est assuré d’être accueilli à tout moment, qu’il sollicite un renseignement, réclame aide ou assistance ou désire déposer plainte. Toute requête, quels que soient son mode d’expression, son niveau d’urgence ou son degré de gravité doit être prise en compte avec le même soin et la même attention.
- Article 3 - La qualité de l’accueil s’appuie sur un comportement empreint de politesse,
de retenue et de correction
Le fonctionnaire de Police fait preuve, vis-à-vis du public, de politesse, d’égards et de courtoisie. Il s’abstient de toute familiarité, de propos désobligeants, de réflexions inappropriées et d’attitudes déplacées. Il fait preuve de discernement et agit avec calme, sang-froid et patience. S’il est sensible à la détresse d’autrui, il reste, néanmoins, impartial et objectif. L’ensemble des missions accomplies au contact du public est assuré en tenue d’uniforme par les fonctionnaires de tout grade et en tenue de ville correcte par le personnel autorisé à exercer ses missions en civil.
- Article 4 - La mission d’accueil n’a de valeur que si elle débouche sur une prise en compte
des demandes du public
Une réponse adaptée à chaque cas est apportée, en temps réel, aux demandes exprimées, que celles-ci concernent de simples incivilités, des nuisances, des infractions avérées, des demandes d’intervention ou d’information. En cas d’impossibilité de répondre immédiatement à ces sollicitations, des explications sont données sur les raisons de cette carence ou sur l’ajournement de la réponse policière.
- Article 5 - Les victimes d’infractions pénales bénéficient d’un accueil privilégié
La Police parisienne garantit aux victimes d’infractions pénales un accueil et une écoute privilégiés, une information sur leurs droits, un accompagnement dans leurs démarches et, le cas échéant, une orientation vers un organisme susceptible de leur apporter un soutien psychologique ou une aide matérielle.
Quelles que soient les circonstances, les fonctionnaires de Police veillent à prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver la dignité, l’intimité et la pudeur des victimes. Ils manifestent, à leur égard, un intérêt renforcé et une attention particulièrement bienveillante.
Les plaignants sont informés systématiquement du déroulement des procédures, des chances d’aboutissement des enquêtes et du résultat des démarches entreprises. Des contacts sont pris, ultérieurement, pour s’assurer que le fait incriminé ou la situation dénoncée ne se sont pas renouvelés.