Alexandre Law Yat n’en revient pas. Il s’apprête à terminer une récolte de mangue de près de 8 tonnes. En plein mois de mai, alors que l’hiver austral commence à s’installer, sans explication logique. Le producteur s’organise de part et d’autre. Le prix s’alignent également ou plutôt s’envolent.
Sur les 40 hectares de la plantation, Alexandre Law Yat se promène régulièrement ces derniers jours sur 3 hectares en particulier. D’un œil attentif, il se prépare à récolter les 3 dernières tonnes de mangue "caro".
"La mangue caro c’est un peu plus ovale alors que la mangue josé est un peu plus ronde."
José, américaine, angus, lucie ou encore lise, les 15 variétés de mangue présentes sur la plantation étaient bien prêtes entre novembre et février à être consommées comme à l’accoutumée. Les mangues caro portées aujourd’hui sur ces 700 manguiers font exception. Un secret de la nature.
"Les manguiers fleurissent au départ vers début juin, jusqu’à août-septembre. Mais comme cette parcelle, la mangue caro a poussé au lieu de fleurir, ça a fleuri vers novembre-décembre. Des fleurs aux fruits mûrs, il faut compter entre cinq et six mois. Comme on n’a pas eu d’intempéries, les fruits ont tenu."
Au total, près de 8 tonnes récoltées ces dernières semaines. Une denrée rare aux portes de l’hiver austral. "Ça va faire plaisir à ceux qui aiment les mangues !"
Déguster la chair jaune, sucrée et parfumée des mangues, un plaisir qui a un coût : entre 9 et 10 euros le kilo.